Des représentants du centre culturel alternatif de la Reitschule à Berne et de la police cantonale se sont mis autour d'une table vendredi soir pour débattre des problèmes de sécurité qui touchent le site. Ce dialogue a été initié par la Ville.
L'ancien manège reconverti en centre alternatif est la proie de violences, d'incidents et de trafics de manière récurrente. Il avait dû fermer pendant quinze jours - avant de rouvrir il y a une semaine - après de nouveaux accès de violence. Ses exploitants en ont appelé au dialogue, relevant que la répression n'était pas la solution. «Je remercie tous les participants qui sont venus», a déclaré la maire de la ville Marieke Kruit (PS) à l'issue de la réunion de vendredi soir, indique un communiqué samedi. «C'est le signe d'une volonté de rechercher des solutions.»
Lieu «chaud» de la capitale
Les violences qui avaient amené à la fermeture de la Reitschule avaient opposé deux bandes rivales. Un des protagonistes s'était fait couper un doigt. Une machette a été saisie, et un suspect, arrêté. La policer est régulièrement entravée dans ses interventions sur ce lieu «chaud». «Il serait important pour nous d'avoir un échange avec les responsables de la Reitschule, mais ils refusent», avait déploré le mois dernier le chef de la police régionale Manuel Willi.
La communauté d'intérêts qui gère le site avait déclaré lors de la réouverture des lieux vouloir améliorer la situation par le biais avant tout de mesures participatives et sociales. Elle n'avait pas voulu évoquer un éventuel dialogue avec la police.
La table ronde de vendredi a été l'occasion pour la maire de rappeler le contexte ayant conduit à la fermeture provisoire. De nombreuses propositions pour apaiser les tensions ont été faites. La Ville va maintenant prendre le temps de les analyser.