Le Grand Conseil bernois a entamé mardi les discussions sur le budget 2025 qui table sur un excédent de 246 millions de francs. Les débats reprennent mercredi.
La proposition du Conseil-exécutif prévoit une légère baisse d'impôts pour les personnes physiques de 0,5 dixième de la quotité (de 3,025 actuellement à 2,975). Cette mesure a réjoui la majorité bourgeoise.
Parmi les mesures controversées en suspens: la création de 125 postes équivalent plein temps au sein de l'Etat, dont l'embauche de 35 policiers supplémentaires. Les députés voteront aussi sur un triplement des taxes des étudiants étrangers dans les hautes écoles bernoises, sur proposition de la commission des finances.
Mardi, les députés ont rejeté toutes les demandes de la gauche qui voulait compenser l'inflation en augmentant les salaires des employés d'entreprises subventionnées par le canton, actives dans les soins et l'accueil de jour notamment. Le canton prévoit par contre d'augmenter les salaires du personnel cantonal de 2,3% et des enseignants de 2,5%, dont 1% fait office de compensation au renchérissement.
Des finances saines
«Malgré les baisses d'impôts et les investissements record prévus, les finances bernoises sont à l'équilibre», a déclaré la conseillère d'Etat en charge des finances Astrid Bärtschi (Le Centre) à l'ouverture des débats. Le plan de financement pour les prochaines années prévoit des exercices annuels excédentaires de plus ou moins 400 millions de francs jusqu'en 2028.
Contrairement à d'autres cantons, Berne n'a pas inclus dans son budget un potentiel versement issu du bénéfice de la Banque nationale suisse. Mais il y a d'autres incertitudes et le gouvernement n'a pas de «boule de cristal» pour prédire l'avenir, a insisté Astrid Bärtschi.
Mardi, les députés ont serré la vis sur les investissements planifiés pour la construction de nouveaux bâtiments cantonaux d'ici à 2031. Contre l'avis de la gauche, la majorité bourgeoise a fait passer une limite de l'endettement supplémentaire sur cette période de 500 millions de francs, nécessitant l'abandon de 15 projets approuvés par le législatif et le report de 19 autres.