C'est un véritable «Plastikgraben» qui se dessine, selon «Le Temps». Les Suisses romands sont en retard sur leurs compatriotes Alémaniques et Tessinois. La carte partagée par l’Association suisse des recycleurs de plastique (VSPR) vendredi dernier est assez claire. Mais le communiqué qui l'accompagne met surtout l'accent sur le fait d'avoir convaincu une 900ᵉ municipalité suisse d'organiser la collecte des emballages dans des sacs dédiés.
La VSPR estime que sur les 95 kg de déchets plastiques produits par citoyen suisse et par année, «près de 80% sont encore incinérés». Seules quelques communes dans la région de Lausanne, en Valais et dans le canton de Fribourg s'y sont mises. À Genève, Neuchâtel et dans le Jura, que pouic.
Des Romands s'y attellent
Les raisons de ce déséquilibre selon le président de la faîtière, cité dans le quotidien? Sans doute la concentration des usines de recyclage autour de Zurich et en Argovie, de même que la rentabilité plus forte de l'autre côté de la Sarine, due à la quantité bien plus grande de plastique récoltée.
L'initiative Leo Recycle SA pourrait changer la donne côté francophone. Cinq entreprises romandes spécialisées dans le recyclage ont uni leurs forces pour mettre en place collecte et tri dans les six cantons romands. Un système basé sur les sacs payants est à prévoir. Un modèle qui concerne, pour l'instant, presque 5 millions de Suisses.