Avec le tenancier d'un salon érotique
Les policiers genevois ne sont pas corrompus, mais des «questions déontologiques» subsistent

A Genève, l'enquête portant sur les relations qu'entretenaient des policiers avec un tenancier d'un salon érotique n'a pas mis à jour des faits de corruption. Certains agents sont poursuivis pour avoir transmis des informations confidentielles à l'exploitant.
Publié: 22.10.2021 à 13:00 heures
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Dernière mise à jour: 22.10.2021 à 14:39 heures
Olivier Jornot n'a pas trouvé d'acte de corruption dans les procédures pénales visant une trentaine de policiers.
Photo: keystone-sda.ch

Outre ces violations de secret de fonction, des entraves à l'action pénale ont été découvertes. Une amende d'ordre a été annulée, a expliqué devant les médias le procureur général du canton de Genève, Olivier Jornot. Au niveau de la gravité, on se retrouvait dans cette affaire au bas de l'échelle, a indiqué le magistrat.

«Il faisait partie de la boutique»

Olivier Jornot a néanmoins transmis à la commandante de la police genevoise Monica Bonfanti 29 dossiers de policiers, car il les estime limites sur le plan déontologique. Le tenancier du salon de massage partageait souvent des repas avec des policiers et quand il se rendait au poste des Pâquis, «il faisait partie de la boutique».

Ces questions déontologiques sont du ressort de la direction de la police et du département de la sécurité qui coiffe l'institution, a précisé Olivier Jornot.

Rumeurs les plus folles

Selon le magistrat, les policiers avaient l'impression qu'avec cet exploitant de salon il tenait «un type formidable». Or, ce sont eux qui se trouvaient dans sa toile.

Cette affaire, quand elle a éclaté en 2019, a fait l'objet des plus folles rumeurs. Des policiers auraient rabattu des prostituées pour le compte de leur ami tenancier, ils auraient participé à des parties fines, auraient obtenu du sexe gratuit et touché des enveloppes. L'enquête pénale n'a rien révélé de tout ça.

(ATS)

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