La préparation des pandémies sera au centre de la réunion qui sera ouverte par la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. Mais malgré leurs efforts jusqu'à la dernière seconde, les États n'ont pas réussi à trouver un accord dans les négociations pour un accord international contraignant dans le délai de deux ans qui avait été établi.
Les membres devraient valider une feuille de route pour poursuivre le dialogue. Les Etats du Nord et du Sud divergent encore sur les questions de financement, sur les modalités pour une répartition équitable des vaccins et autres technologies à l'avenir, ou encore sur le partage rapide des informations sur les prochains virus. L'objectif est d'éviter de répéter les atermoiements ou les inégalités observées pendant l'épidémie de coronavirus.
Une «nouvelle urgence pandémique»?
Les pays riches avec une importante activité pharmaceutique souhaitent protéger l'innovation de leurs entreprises, tout en contribuant aux efforts communs. Pas suffisant, selon les ONG, qui demandent un véritable transfert de technologies obligatoire.
Les membres devraient par ailleurs encore approuver la poursuite des discussions sur les amendements au Règlement sanitaire international (RSI) approuvé pour la réponse aux crises internationales de santé depuis 2005. Celui-ci avait largement été remis en cause par certains Etats pour son inefficacité au moment de la pandémie.
Des accords de principe ont été atteints sur de nombreuses questions, mais des problèmes subsistent. Principale innovation, une nouvelle «urgence pandémique» pourra être décrétée par le directeur général de l'OMS selon des critères communs. Cet ajout permettra d'activer les dispositifs prévus dans un futur accord contre les pandémies lorsque celui-ci sera en vigueur.
L'OMS prépare plus largement l'avenir de l'organisation. Les Etats membres doivent valider les grands axes de l'institution pour 2025 à 2028. Mais l'actualité plus brûlante ne sera pas oubliée pour autant.
Une discussion est prévue sur la situation sanitaire dans la bande de Gaza. Seuls quelques hôpitaux restent fonctionnels dans le territoire et l'approvisionnement en médicaments et en matériel médical reste difficile en raison de l'offensive israélienne. Parmi les projets de résolution, une portera sur l'Ukraine.