La mosquée du Petit-Saconnex (GE) et son école ne seront finalement pas dirigées par une institution suisse, indique le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale. «Nous n'avons pas trouvé d'association qualifiée pour cela», ajoute-t-il.
«Les associations candidates ne correspondaient pas à nos critères en raison de leur discours politique islamique», explique Mohammad Abdulkarim Alissa dans un entretien diffusé lundi par Le Temps. «Nous ne voulons pas soutenir l'islam politique».
La Ligue islamique mondiale, qui coiffe la mosquée genevoise, a décidé de transformer le conseil d'administration en un conseil international, avec des personnalités suisses et étrangères afin de «garantir la diversité et la transparence». «Je resterai au sein du conseil pour garantir que l'institution ne s'écarte pas de ses objectifs», précise le secrétaire.
Pas d'imams abordant «les questions de conflits»
«Nous voulons que l'institution devienne une plateforme religieuse internationale, dont la Suisse pourra être fière», poursuit-il. Concernant l'employée de la mosquée fichée S en France, le responsable affirme qu'elle a été écartée. «Nous aspirons à avoir des critères plus rigoureux.»
Il dit également que des décisions ont été prises à propos des sermons, dont certains auraient été dénoncés comme politiques par des fidèles après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. «Nous ne voulons pas d'imams abordant les questions de conflits», ajoute-t-il, précisant que les sermons doivent prôner la paix et la fin des conflits, y compris à Gaza.