L'attaque s'était produite le 26 avril près de Cerentino (TI), dans la vallée Rovana. L'Union des paysans tessinois avait alors demandé l'autorisation immédiate d'abattre des «loups dangereux». Et des paysans avaient déposé plusieurs moutons tués devant le siège du gouvernement à Bellinzone, en signe de protestation.
Le gouvernement a réagi en leur faveur en autorisant le tir du loup incriminé en mai. Mais les analyses du Centre national pour l'écologie des carnivores et la gestion de la faune sauvage (Kora) montrent que pas un mais deux loups, un mâle et une femelle, sont à l'origine de l'attaque.
Ces deux animaux font partie de la meute d'Onsernone, près de Locarno. La meute se déplaçant régulièrement au-delà des frontières suisses, on pensait jusqu'alors qu'elle se trouvait plus au sud, à tort.
L'autorisation de tir, basée sur des informations inexactes, doit donc être suspendue conformément à la législation nationale, ont indiqué les autorités cantonales vendredi dans un communiqué. Ces dernières restent en contact avec l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) afin de déterminer la suite de la procédure.
L'opération de recherche, menée par les gardes-chasse cantonaux, et jusqu'ici infructueuse, sera suspendue jusqu'à ce que l'OFEV prenne une décision. Parallèlement, les gardes-chasse de l'Office tessinois de la chasse et de la pêche continueront d'observer la situation dans la zone concernée. Il s'agit notamment de déterminer si cette meute a également eu des petits en 2022.
Fin mars déjà, plusieurs moutons avaient été tués dans la vallée Rovana. Quelques semaines plus tard, un loup tuait treize animaux dans le sud du canton, près de Novazzano.
(ATS)