La Suisse ajoute le groupe paramilitaire Wagner à la liste des sanctions prises dans le cadre de la guerre en Ukraine. Elle inclut aussi l'agence de presse russe RIA FAN. Le Département fédéral de l'Economie s'est associé aux mesures prises par l'Union européenne. Les sanctions à l'encontre de ces deux entités entrent en vigueur jeudi à 18h, indique-t-il.
Sur la guerre en Ukraine
Le groupe Wagner est visé en raison de sa participation à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine. Il sert d'instrument dans la guerre hybride menée par la Russie.
Le groupe paramilitaire, dirigé par Evgueni Prigojine, fait partie d'un réseau complexe d'entreprises actives dans le monde entier et dans de nombreux secteurs comme l'aviation, la sécurité, le négoce de matières premières ou les services financiers. L'UE a décidé la semaine dernière de cibler cette entité. Mais sa nature juridique est peu claire.
Prigojine dans le viseur
Quant à l'agence de presse russe RIA FAN, elle est visée en raison de la diffusion de la propagande et de la désinformation sur la guerre. Ce média appartient au groupe médiatique Patriot, dont le conseil d'administration est dirigé par Evgueni Prigojine.
Evgueni Prigojine figure déjà sur la liste des sanctions de la Suisse depuis octobre 2020 en lien avec ses activités en Libye, selon la liste du Secrétariat d'État à l'économie. Une nouvelle entrée a été faite début 2022 pour cette personnalité dans le cadre de la situation en Ukraine.
La Confédération a décidé le 28 février 2022 de reprendre les sanctions de l'UE contre la Russie. Les mesures comportent des interdictions d'importation et d'exportation de biens, le gel d'avoirs et autres mesures financières ainsi que des restrictions de voyage.
Deux chaînes visées
Dans le contexte large de la guerre en Ukraine, la Confédération a également pris des mesures à l'égard de deux chaînes arabophones, RT Arabic et Sputnik Arabic. Ces médias sont accusés de jouer un rôle majeur dans la campagne internationale de désinformation menée par Moscou.
La Suisse interdit donc de placer toute publicité sur ces deux chaînes multimédias. Elles ne sont toutefois pas interdites de diffusion en Suisse, contrairement à ce qu'a décidé l'UE. Berne s'oppose par principe à une interdiction, préférant opposer des faits.
(ATS)