Une Lucernoise de 32 ans, Allemande d’origine, a été naturalisée malgré son engagement sur la scène néonazie. Le «Tages-Anzeiger» rapporte l’histoire de la jeune femme, qui n’hésite pas à poser avec des armes à feu sur Instagram, menaçant des journalistes et défilant avec l’extrême droite lors des manifestations contre le coronavirus.
La femme aurait été présente lors de nombreux rassemblements de coronasceptiques, notamment en compagnie de membres des deux groupes néonazis suisses Eisern Luzern et Junge Tat. Selon l’article, elle aurait également posté sur les réseaux sociaux des photos de contre-manifestants et de journalistes, demandant de les «enfermer».
Participante aux réunions néonazies
La femme est très active sur les réseaux sociaux. Elle y insulte le Conseil fédéral, poste des images de chiens avec des croix gammées et publie des slogans tels que «Le vrai bronzage vient de l’intérieur». On y trouve également des photos d’elle posant avec des armes, par exemple une kalachnikov.
En outre, elle anime un canal Telegram avec près de 4500 abonnés, sur lequel elle appelle à manifester contre les mesures en place.
Naturalisée malgré un passé d’extrême droite
Son passé d’extrémiste de droite semble toutefois peu connu. Tout comme celui de son mari, qui était un visage central de la scène néonazie en Allemagne de l’Est, et notoire pour des actes de violence. Il faisait partie du club de motards Gremium MC, qui a été interdit par le gouvernement de Saxe en 2013. Il s’était déjà installé en Suisse un an auparavant et avait ouvert un salon de tatouage dans la ville de Lucerne.
Malgré son engagement dans la scène néonazie, elle a été naturalisée en novembre 2020 dans une petite commune du canton de Lucerne. Selon les documents, la naturalisation n’est accordée que si la personne respecte les valeurs de la Constitution fédérale et si elle ne représente pas un danger pour la sécurité intérieure de la Suisse.
(Adaptation par Lauriane Pipoz et Jessica Chautems)