Pascal Strupler, l’ancien directeur de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), doit numériser l’Hôpital du Valais: il a pour mission de mettre à niveau l’informatique du canton.
Or, l’ancien chef de l’OFSP porte une part de responsabilité dans les lacunes en matière d'infrastructure numérique de l’office fédéral. Ces dernières sont devenues plus qu’évidentes lors de la pandémie de coronavirus. Les chiffres par canton n’étaient pas à jour, car ils étaient encore transmis par… fax. Le nombre de lits de soins intensifs dans les hôpitaux n’était ainsi jamais correct, tandis que le nombre de cas était systématiquement communiqué avec du retard.
«Décisions sans faits»
«Le Conseil fédéral ne s’appuie pas sur des faits», tonne le ministre des Finances Ueli Maurer, cité par la «NZZ», critiquant le fait que le gouvernement n’ait pas précisé sur quelles bases il prenait ses décisions.
L’Hôpital du Valais parvient à un constat similaire, mais l’exprime de manière plus douce, poursuit l’article. «Le constat n’est pas nouveau: le système de santé suisse est en retard dans le domaine numérique», assène le plus grand employeur du canton alpin sur son site Internet. Pour y remédier, il est donc à la recherche de «20 spécialistes IT», pour «relever les enjeux de la digitalisation: numériser l’hôpital permet de gagner en efficacité», annonce l’hôpital sur son blog.
Adieu, le fax!
Désormais, le patient doit pouvoir saisir numériquement ses propres données avant une intervention prévue. De la radiographie à la facture adressée à la caisse d’assurance maladie en passant par le rapport du médecin de famille, tout doit être entièrement digitalisé. Cette numérisation vise «à simplifier les processus, à garantir une communication sûre, à prévenir les erreurs ainsi qu’à libérer davantage de temps au service des patients et patientes, tout en permettant à ces derniers d’accéder à leurs données médicales personnelles», poursuit l’Hôpital du Valais sur son site. Les télécopieurs devraient donc être mis au rebut.
Selon la «NZZ», cette transition vers le numérique devrait coûter entre 50 et 60 millions de francs. Une chose est sûre: cette fois-ci, Pascal Strupler veut faire mieux.
(Adaptation par Lauriane Pipoz)