Aperçu de la succession de Berset
Les PS Christian Levrat et Pierre-Yves Maillard renoncent à la course

Quatre postulants sont jusqu'ici sortis du bois pour succéder à Alain Berset au Conseil fédéral: le sénateur zurichois Daniel Jositsch, le conseiller national bernois Matthias Aebischer, le conseiller d'Etat bâlois Beat Jans et le conseiller national grison Jon Pult.
Publié: 02.10.2023 à 12:55 heures
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Dernière mise à jour: 24.10.2023 à 11:30 heures
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Qui est candidat?

  • Jon Pult, 39 ans le 12 octobre, siège au Conseil national depuis 2019. Il y préside la commission des transports et des télécommunications. Double national italo-suisse, il est aussi vice-président du PS. Il a travaillé plusieurs années comme conseiller en communication dans une PME. Avec sa candidature, le Grison veut mettre en avant la diversité et la cohésion.
  • Beat Jans, 59 ans, a siégé au Conseil national de mai 2010 à décembre 2020. Il est ensuite entré en février 2021 au gouvernement de Bâle-Ville, qu'il préside. Il fait valoir son expérience au sein d'un exécutif cantonal, «particulièrement précieuse» pour la fonction de conseiller fédéral.
Beat Jans est aussi candidat. Il entré en février 2021 au gouvernement de Bâle-Ville.
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  • Matthias Aebischer, 55 ans, est membre du Conseil national depuis 2011. Il préside actuellement la commission judiciaire. Il est très connu en Suisse alémanique comme ancien journaliste, animateur et producteur à la radio télévision alémanique SRF. Il a été de 2001 à 2015 chargé de cours à l'Université de Fribourg dans le domaine des médias et de la communication. Il est le conjoint de la conseillère nationale Tiana Angelina Moser (PVL/ZH).
  • Le sénateur zurichois Daniel Jositsch bénéficie d'une longue expérience politique: âgé de 58 ans, le professeur de droit pénal à l'Université de Zurich est conseiller aux Etats depuis huit ans. Il avait siégé auparavant au Conseil national durant huit ans également. L'actuel président de la société des employés de commerce a dit qu'il n'accepterait une élection que si le groupe parlementaire le nomme candidat.
Le sénateur zurichois Daniel Jositsch se préesnte aussi.
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  • Evi Allemann est la première femme à se lancer dans la course à la succession d'Alain Berset. Il s'agit de sa deuxième tentative pour le poste gouvernemental. La Bernoise de 45 ans voulait déjà succéder à Simonetta Sommaruga, mais elle n'avait pas réussi à obtenir le ticket du groupe PS. Cette année, elle a de bonnes chances d'être désignée par son propre parti. En tant que conseillère d'Etat bernoise, elle a de l'expérience dans l'exécutif et peut déjà se targuer de plus de deux décennies de politique. Elle a longtemps siégé au Conseil national, où elle était perçue comme une spécialiste de la politique des transports et de la sécurité. Son plus grand handicap pour accéder à la chambre du Conseil fédéral est son origine. Avec Albert Rösti, il y a déjà un Bernois qui siège au gouvernement national.

  • Il siège déjà depuis 2004 au Conseil national, où il fait partie des principaux tireurs de ficelles. Le Vaudois Roger Nordmann veut désormais entrer au Conseil fédéral. Comme l'autre siège du PS y est déjà occupé par une Romande en la personne de la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider, les chances du Lausannois sont considérées comme limitées. Il est cependant, au sein de son parti, un poids lourd qui, s'il provoque parfois, sait aussi faire des compromis avec les bourgeois.

Qui a renoncé?

  • Mustafa Atici est le premier candidat potentiel à être sorti du bois. Cet entrepreneur né en Turquie ambitionnait de devenir le premier conseiller fédéral provenant de la migration. Il s'est toutefois retiré de la course après l'annonce de la candidature de Beat Jans au profit du président du gouvernement de Bâle-Ville.
  • La conseillère aux Etats Eva Herzog, 61 ans, renonce à une troisième candidature au Conseil fédéral. La Bâloise avait échoué en décembre dernier face à la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider pour sept voix. Elle avait déjà fait acte de candidature en 2010 pour succéder à Moritz Leuenberger, mais n'avait pas été retenue par son groupe. L'an prochain, elle est promise à la présidence du Conseil des Etats. «En cas d'élection, j'ai l'intention d'y représenter la population, la Suisse urbaine et ouverte et l'égalité des genres», a-t-elle écrit sur le réseau X.
La conseillère aux Etats Eva Herzog, 61 ans, a aussi renoncé à une troisième candidature au Conseil fédéral.
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  • Le conseiller d'Etat fribourgeois socialiste Jean-François Steiert a annoncé dans «Le Temps» renoncer à briguer la succession d'Alain Berset. Outre la lourdeur de la tâche, le ministre fribourgeois de 62 ans estime qu'il vient d'une région, la Suisse occidentale, déjà largement représentée au Conseil fédéral. Il avait siégé au Conseil national de 2007 à 2017.
  • La conseillère nationale zurichoise Priska Seiler-Graf a confirmé le 4 septembre qu'elle ne briguerait pas la succession d'Alain Berset. La fonction de conseiller fédéral est sans aucun doute une tâche très intéressante et pleine de défis, mais elle entend privilégier «(ses) libertés personnelles».
  • La conseillère nationale Samira Marti de Bâle-Campagne vient d'être nommée coprésidente du groupe socialiste aux Chambres fédérales, avec le Vaudois Samuel Bendahan. Elle dirigera le processus de sélection des candidats socialistes, avec la conseillère nationale bernoise Nadine Masshardt.
  • Nadine Masshardt, présidente de la Fondation alémanique pour la protection des consommateurs, a elle aussi décliné. Elle dirigera le processus de sélection avec Samira Marti.
La conseillère nationale bernoise Flavia Wasserfallen a renoncé dès le mois de juin.
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  • La conseillère nationale bernoise Flavia Wasserfallen a renoncé dès le mois de juin. Elle préfère se consacrer à sa campagne pour le Conseil des Etats lors des élections fédérales d'octobre. Elle va tenter de conserver pour le PS le siège laissé vacant par l'ancien maire de Bienne Hans Stöckli.
  • Le conseiller national zurichois Fabian Molina est certes encore un peu jeune pour être conseiller fédéral à 33 ans. Il a néanmoins longuement réfléchi à une candidature. Aujourd'hui, il refuse. «Le groupe PS a la chance de pouvoir choisir parmi de nombreux et excellents candidats au Conseil fédéral, a-t-il indiqué. Chacune et chacun d'entre eux serait une excellente représentation au gouvernement. C'est pourquoi je ne serai pas candidat.»

  • La conseillère nationale Min Li Marti exclut de se présenter. La Zurichoise de 49 ans a d'abord pensé à une candidature, car un poste dans l'exécutif l'intéressait. «Mais plutôt au gouvernement ou au conseil municipal. Pour moi personnellement, l'exposition serait trop grande et donc aussi la pression sur la famille et les proches», avait-elle expliqué. 

  • L'ancien chef du PS et actuel président de la Poste Christian Levrat a tout à fait la stature d'un conseiller fédéral. Avec lui, c'est un Fribourgeois qui succéderait à un autre Fribourgeois. Il a longtemps gardé le silence, mais il a annoncé son refus au «Tagesanzeiger». Il a certes réfléchi à une candidature, admet l'homme de 53 ans. Mais la Poste est «une entreprise décisive pour la compétitivité de la Suisse, pour le service public et pour le peuple suisse». La transformation de la Poste est prévue pour une dizaine d'années et il serait «irresponsable de quitter le navire maintenant».

  • L'ancien conseiller d'Etat vaudois et actuel conseiller national et patron de l'USS Pierre-Yves Maillard est un poids lourd de la politique. Il était déjà dans la course au Conseil fédéral en 2011 et avait alors perdu contre Alain Berset. Cet automne, il se présentera avec de bonnes chances au Conseil des Etats. Mais il ne sera pas candidat au Conseil fédéral, a-t-il déclaré dans une interview au «Tagesanzeiger».

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(ATS)

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