Que se passe-t-il au Y-Parc d’Yverdon-les-Bains, le plus grand parc technologique de Suisse créé en 1986, qui affichait 300 millions de francs d’investissements en 2018? Sa directrice et son conseil d'administration se déchirent avec véhémence, a appris Blick.
Dans de récents échanges que nous nous sommes procurés, Raphaël Mahaim, l’avocat de la dirigeante, qui est par ailleurs député Vert au Grand Conseil vaudois, accuse les administrateurs de ne pas avoir protégé la personnalité de sa cliente dans le cadre d’une sombre affaire qui aurait débouché sur son agression, en mars dernier. Pire, «en donnant de l'écho à des reproches mensongers et attentatoires à l’honneur», le conseil d'administration aurait contribué à l’escalade ayant conduit au passage à tabac qui a fait les gros titres en Suisse romande.
Cet organe de sept personnes envoyé dans les cordes n’est pas composé de n’importe qui. Y siègent le président, Jean-Daniel Carrard, également syndic de la cité thermale et vice-président du groupe PLR au Grand Conseil, la directrice de la Haute école d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud, tout comme le chef de l'Unité Entreprises du Service de la promotion de l’économie et de l’innovation du Canton de Vaud, à titre d’invité.
Pour comprendre ce qui se trame entre la directrice et le conseil d'administration du parc soutenu financièrement par la Ville d’Yverdon-les-Bains et par le Canton, il faut revenir plusieurs mois en arrière, précisément le 17 mars dernier.
Ce jour-là, la directrice — qui a notamment travaillé dans la Silicon Valley — aurait été rouée de coups et jetée dans un ruisseau après avoir été harcelée des mois durant par le patron d’une start-up brièvement passée par le parc. C’est du moins la thèse que la directrice et son entourage ont suggéré dans la presse, photo du visage tuméfié de la victime à l’appui. Ces mêmes personnes laissent entendre que ce jeune entrepreneur est le suspect de cette sauvage agression. L’affaire, explosive, voit désormais deux camps s’affronter.
Il y a 10 jours, après une requête urgente, la cheffe du parc qui dit craindre pour sa vie a obtenu provisoirement et dans l’attente d’une audience du Tribunal d’arrondissement de la Broye et du Nord Vaudois que le patron ne puisse plus l’approcher à moins de 100 mètres. En face, Sébastien Pedroli, l’avocat de l’entrepreneur, par ailleurs député socialiste au Grand Conseil, annonce que plusieurs plaintes ont été déposées la semaine dernière pour calomnie, diffamation et atteinte à l’honneur: «À ce stade, pour préserver le secret de l'enquête, mon client n'indique pas contre qui les plaintes sont déposées. Par contre, il précise que dans l'affaire de l'agression, il n'a été entendu que comme témoin et sur sa propre requête. Il n'est prévenu d'aucune infraction.»
À l’heure actuelle, seule la version distillée par la cheffe du parc technologique et les siens est connue du public. Les recherches entreprises par Blick durant six semaines dans l’environnement d’Y-Parc et dans le sillage de son conseil d'administration, démontrent cependant que la situation est plus complexe qu’il n’y paraît. Se basant sur de nombreuses pièces, dont des procès verbaux du conseil d’administration, sur le récit de l’entrepreneur incriminé et sur neuf témoignages qui se recoupent, notre enquête brosse en effet le portrait d’un clan PLR soutenant une directrice aux comportements problématiques, gestionnaire critiquable et qui connaît très bien le jeune entrepreneur que tout le monde s'empresse d’accuser.
1. La thèse de la directrice et de son entourage
Depuis le 18 mars, tout le Nord vaudois a lu ou entendu que la cheffe du parc technologique aurait été battue et laissée pour morte dans un ruisseau. «La Région» révélait ce jour-là sur son site internet que celle qui a passé vingt ans aux Etats-Unis avait été «victime d’une agression» la veille, pendant qu’elle faisait un footing dans la plaine de l’Orbe. «La dynamique directrice d’Y-Parc a été retrouvée dans un sale état par son compagnon mercredi soir, alors que la nuit était déjà tombée», relatait le journal local, dont la société éditrice est présidée par Philippe Dubath, le conjoint d’une tante de la directrice.
La nouvelle a immédiatement fait l’effet d’une bombe dans la commune de plus de 30’000 habitants, connue pour ses joutes politiques acerbes et où toutes les têtes qui dépassent se connaissent. L’information est rapidement développée par «24 heures». L’Agence télégraphique suisse publie une dépêche reprise par bon nombre de médias romands. Qui s’en est pris à la directrice du parc de 52 hectares, au plus de 200 entreprises et 1800 emplois? Et surtout, pourquoi?
Alors que l’enquête de police débute à peine, l’entourage de la jeune femme qui dirige Y-Parc depuis 2017 ne se montre pas avare en insinuations dans la presse. Elle-même raconte en détails son agression au grand quotidien vaudois: «Je n’ai pas vu précisément mon agresseur. Je courais avec mon chien, j’ai fait une pause, un grand type avec une capuche est arrivé, et je me suis réveillée dans ce ruisseau, peut-être une heure plus tard… Je n’arrêtais pas de trembler. C’est la concrétisation de menaces qui durent depuis des mois. On s’en est pris à mes proches, à une collaboratrice, à ma société…»
La directrice ne nomme pas l’entrepreneur. Mais, d’après nos informations, sous la plume de son avocat, elle le désigne très clairement dans sa requête adressée au Tribunal d’arrondissement de la Broye et du Nord Vaudois: «Compte tenu de la proximité temporelle des événements, tout indique que l’intimé a d’une manière ou d’une autre contribué à la survenance de l’agression.»
Toujours dans les bonnes pages de «24 heures», un oncle de la directrice, Laurent Gabella, président de la Société industrielle et commerciale d’Yverdon, Grandson et environs, évoque une «concomitance entre le harcèlement professionnel dont [la dirigeante] fait l’objet depuis des mois et une agression sans vol, ni viol». La rumeur concernant le jeune entrepreneur est lancée. Et celui qui est également conseiller communal PLR yverdonnois d’ajouter: «Je ne peux pas admettre que de tels agissements de malfrats puissent avoir lieu dans notre région. Qu’une femme ne puisse pas faire son jogging en toute sécurité en fin de journée me révolte.»
Jean-Daniel Carrard, le président du conseil d’administration d’Y-Parc et député-syndic, y va aussi de son commentaire: «Ce qui s’est passé est inqualifiable et indéfendable.» Cependant, l’homme fort de la droite en ville reste en retrait. Il indique que «c’est à la justice et à la police de faire leur œuvre» et refuse de commenter les nombreux bruits de couloir qui entourent cette affaire.
Dans la capitale du Nord vaudois, la rumeur se répand comme une traînée de poudre. À l’approche du deuxième tour des élections communales, le nom du boss d’une start-up hébergée l’espace de quelques mois à Y-Parc — dans le cadre d’Y-Start, un incubateur visant à booster les jeunes entreprises — se murmure sur les stands des politiques. Tout ce petit milieu qui parade le samedi matin sur la place Pestalozzi pour grappiller des voix en a entendu parler et… en parle. Par contre, au sein d’Y-Start «majoritairement financé par des fonds publics», dixit «24 heures», le silence règne.
Les on-dit finissent par remonter jusqu’au jeune chef d’entreprise incriminé. «Certains n’hésitaient pas à m’accuser de tentative de meurtre ou de l’avoir commanditée, nous lâche-t-il, désabusé. J’ai dû en parler à ma famille, leur expliquer que j’étais en rendez-vous professionnel au moment des faits. Je suis d’abord resté discret, mais l’affaire prenait des proportions énormes. Je me suis mis à la disposition des enquêteurs. Il faut que la vérité éclate, je n’ai pas peur de ceux qui m’accusent.» Blick a contacté les trois personnes avec lesquelles il affirme avoir passé la soirée. Toutes confirment avoir été avec lui au moment des faits et se disent prêtes à témoigner devant la justice.
2. L'entrepreneur sort de son silence
Pour «laver son honneur», l’entrepreneur sort une première fois de son silence dans «24 heures». Nous sommes environ un mois après l’agression. Le quotidien axe son récit sur un litige professionnel qui a débuté à l’automne 2019. Le différend entre le startuper et la directrice porte sur des supposés travaux effectués dans les locaux et des retards de loyers, faits contestés par le patron.
Les choses s’enveniment vraiment une année après ce premier clash. En ce début de campagne électorale, le parc scientifique yverdonnois est en plein essor. Les élus de tout bord essaient de s’en attribuer les mérites. Les candidats PLR, dont Jean-Daniel Carrard, y feront leurs photographies de campagne.
Dans ce contexte où les enjeux politiques sont énormes, l’entrepreneur en conflit avec la directrice d’Y-Parc assure lui avoir refusé de faire une présentation de ses activités dans un lieu public au bénéfice du parti bourgeois, qui organise différents événements pour se mettre en avant. «Je ne mélange jamais les affaires avec la politique, jure-t-il. Mais j’ai payé très cher le fait de ne pas faire la promotion du PLR.» La directrice lui envoie un message vocal, que nous avons pu écouter et dans lequel elle évoque le destin yverdonnois de la start-up: «C’est un peu mort pour Y-Parc et je pense pour la ville d’Yverdon... Parce que je vois Carrard après... et puis il voulait que je lui fasse un bilan», affirme-t-elle.
Elle se justifie dans la foulée par écrit, précisant qu’elle «a tout essayé pour l’aider» et qu’elle se «rend compte que ce n’est plus possible» à cause «du manque continuel de respect» qu’il afficherait envers elle.
Le ton monte encore et les conséquences mentionnées par la directrice se matérialisent. En octobre 2020, le conseil d’administration d’Y-Parc s’en mêle. La start-up est éjectée. Motifs: les fameux mois de loyers impayés et des dégâts dans les locaux. L’entrepreneur se sent piégé. Il écrit au conseil d’administration pour se faire entendre. D’après un procès-verbal en notre possession, la directrice demande au conseil d'administration de ne pas entrer en matière. Celui-ci s’exécute, en mettant en copie l’avocate de la structure au moment des faits, Gloria Capt, qui n’est autre que la municipale PLR de l’Urbanisme d’Yverdon.
3. Le conseil d'administration semble s’interroger sur sa directrice
L’affaire ne s’apaise pas. Les mois défilent et les échanges entre les deux parties continuent. C’en est trop pour le patron. En février 2021, il dévoile des griefs «confidentiels» dans un courriel adressé au conseil d'administration et déclare être une victime de la directrice, à l’exact opposé de la thèse véhiculée jusqu’ici.
Dans la foulée, un administrateur écrit un mail — que nous nous sommes procuré — à ses collègues, et qui semble accréditer la version des faits de l’entrepreneur. «Ne pas ouvrir la discussion avec [l’entrepreneur] n’aura été bénéfique à personne, ni à Y-Parc, ni à [la directrice] ni même à [l’entrepreneur]; nous avions évoqué les raisons qui pouvaient motiver notre directrice à éviter cette discussion et nous y voilà.» Le membre du conseil d'administration continue: «Nous avons déjà longuement échangé sur ce sujet, qu’il va falloir gérer et qui aura évidemment des conséquences, sur la gouvernance, sur notre directrice, et peut-être même sur le parc selon le rendu public que [l’entrepreneur] aura choisi de faire de son côté (il me semble toutefois ici qu’il ne soit animé d’une volonté belliqueuse).»
En clair, le conseil d'administration, du moins certains de ses membres, semble s’interroger sérieusement sur les agissements de la directrice. Dans un procès verbal ultérieur, il rappelle qu’il «ne peut pas fermer les yeux sur des informations sensibles — fondées ou non — qui lui sont remontées par des tiers.» En outre, «les membres du conseil d'administration sont personnellement responsables de tout mettre en œuvre pour clarifier la situation et prendre toutes les mesures utiles qui s’imposent.»
Décision est donc finalement prise de rencontrer le patron dans la tourmente. Une petite délégation du conseil d'administration le reçoit une semaine après la réception de son courriel. Jean-Daniel Carrard est présent. Le groupe prend note de toutes les remarques et annonce qu’il décidera de la suite à donner lors d’une séance extraordinaire prévue le 3 mars. Il indique que la cheffe d’Y-Parc sera ensuite certainement amenée à être entendue et à se défendre sur les points qui lui sont reprochés.
4. Le chef d'entreprise passe à l'offensive
Le patron respire enfin. Mais l’agression de la jeune femme survenue le 17 mars change la donne. Il reçoit un courrier signé le 25 mars par Jean-Daniel Carrard: «Nous vous informons que notre directrice a été agressée la semaine passée et est arrêtée pour quelques jours. Nous reprendrons en temps opportun la discussion sur les points en suspens concernant votre société.» La situation est bloquée, mais pas les rumeurs à propos de l’entrepreneur, accusé d’être l’auteur de l’attaque.
Quelles sont les affirmations de l’entrepreneur qui ont fait vaciller le conseil d’administration? Nous nous sommes procurés les pièces confidentielles que l’homme lui a transmises, ainsi que d’autres documents en lien avec l’instruction pénale en cours. Nous l’y avons fait réagir. En préambule, il affirme qu’il n’aurait jamais fait de grand déballage si «l’entourage de la directrice, pour la sauver, n’avait pas voulu tuer ma réputation et mes projets».
D’emblée, l’entrepreneur fait une confidence surprenante: il connaît très bien la directrice d’Y-Parc, depuis début 2019. D’après une trentaines de documents — courriels, messages et d’autres éléments — en notre possession, leurs liens se sont toutefois rapidement envenimés. «Elle mêlait quasiment systématiquement l’avenir de ma start-up, mon futur professionnel dans la région, à nos liens. Elle avait le pouvoir de me détruire et d’entraîner mon équipe dans ma chute. J’ai progressivement pris mes distances, mais la situation n’a fait qu’empirer.»
Quelque temps plus tard, alors que l’entrepreneur ne répond plus à ses sollicitations, le comportement de la directrice «vire à l’obsession», relate-t-il: «Une nuit, elle m’a téléphoné 45 fois.» Il montre une copie d’écran de son historique d’appels et fait défiler ses échanges avec elle — où ils parlent de cet épisode — sur une application de messagerie pour prouver qu’il n’a «rien trafiqué». «Elle m’écrivait en boucle, ce qui était très difficile à vivre», glisse-t-il.
5. Une dirigeante à qui personne ne pourrait dire non
«Elle ne supporte pas de ne pas avoir ce qu’elle désire, analyse l’entrepreneur. C’est la cheffe. Quand elle veut, elle obtient.» Dans un long courriel aux allures de mea culpa envoyé par la directrice en janvier 2020, texte qui paraît constituer un aveu extrêmement clair de son attitude indélicate, la directrice fait amende honorable et assure qu’elle fera son possible pour qu’il n’y ait plus de malaise au travail.
Cependant, l’entrepreneur affirme que les abus, «en tout genre», ont continué pendant des mois. Ces errements sont confirmés de manière unanime par les proches du parc technologique que Blick a rencontrés. Des femmes et des hommes qui, toutes et tous, dénoncent des comportement déplacés de la part de celle qui a nié en bloc toutes les accusations face au conseil d'administration: «Elle a une attitude qu’on ne peut absolument pas qualifier de professionnelle, appuie une source. Elle fonctionne à l’affect: si elle aime bien une personne, elle lui donne tout. À l’inverse, elle peut se montrer conflictuelle.»
Une autre renchérit: «Son équipe doit constamment rattraper ses frasques. Et personne ne dit rien, les gens ont peur.» Et de pointer du doigt le même réseau politique évoqué par l’entrepreneur: «Ses proches sont ceux qui tiennent la région et son économie. Si vous vous mettez en porte-à-faux avec elle, vous n'êtes plus rien.»
Parmi les personnes que nous avons interrogées, une femme n’hésite pas à affirmer que l’attitude de la directrice vis-à-vis de certains employés à Y-Parc est effectivement «intolérable». «Vous avez une cheffe qui est inadéquate, tout le monde le sait, assène-t-elle. Si son prédécesseur avait eu la même attitude, il aurait été sévèrement réprimandé. Mais là, la directrice est une femme. Les gens ne savent pas comment réagir et n’osent pas la recadrer. D’autant plus que la personne qui s’occupe des ressources humaines est l’une de ses amies.»
Si la dirigeante est aussi problématique que décrite, comment expliquer que le parc affiche une si bonne santé économique? «Il y a plusieurs raisons, enchaîne-t-elle. La direction actuelle récolte ce que l’ancienne équipe a planté et les collaborateurs en place sont compétents. La directrice a véritablement un réseau intéressant aux Etats-Unis. Pour le reste...»
Comme l’atteste un document que nous avons pu consulter, l’entrepreneur incriminé par l’entourage de la directrice a recommandé au conseil d’administration d’ordonner un audit pour lever ce qu’il qualifie d’omerta. À ce jour, et à notre connaissance, rien n’a été entrepris.
6. «No comment» et langue de bois
Contactée jeudi, la cheffe du parc n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations. Elle nous renvoie vers son président, «pour toutes questions concernant cette affaire». Ce dernier, à l’instar des propos qu’il a tenus jusqu’ici dans la presse, reste prudent: «Dans une société, comme Y-Parc, il peut parfois y avoir des soucis, tâtonne Jean-Daniel Carrard. Le conseil d'administration a toujours fait preuve de professionnalisme et d’écoute. La justice, et elle seule, est en mesure de définir qui est l’auteur de l’insupportable agression de la directrice.»
L’élu rebondit: «Elle a été meurtrie physiquement, comme l’atteste la photo de son visage tuméfié publiée dans la presse, et psychologiquement. Le conseil d'administration se réjouit de son retour et essaie de travailler avec toute la douceur possible pour reprendre le fil des affaires. Il n’y a aucune procédure entre la directrice et le conseil d'administration.»
Confronté à l’affirmation d’une femme proche d’Y-Parc qui prétend que le conseil d'administration aurait réagi différemment — au vu des éléments en sa possession — si la directrice avait été un homme, Jean-Daniel Carrard oppose un «no comment». Concernant la suggestion d’audit pour lever «l’omerta», le président du conseil d'administration débite des stères de langue de bois: «Des réflexions sont en cours mais dans une société comme Y-Parc, qui a constamment le souci d’améliorer sa structure, ce genre de réflexions est quotidien.» Après une dizaine de minutes au bout du fil, le député-syndic coupe court à la discussion. «Je ne me suis pas caché, je vous ai rappelé mais je n’irai pas plus loin.»
Face à nos informations, l’avocat de la jeune femme se montre à peine plus loquace. «Ma cliente s’est expliquée auprès du conseil d'administration à propos d’une relation privée qui s’est mal terminée et veut maintenant tourner la page de son odieuse agression, déclare Raphaël Mahaim. Elle aspire à la sérénité et veut pouvoir se concentrer sur son travail et n’a donc aucun intérêt à médiatiser cette affaire. Elle n’entend pas s’exprimer dans la presse.»
Reste les deux questions, obsédantes, que nous posions déjà au début de cette enquête: si ce n’était pas le jeune entrepreneur, comme il l’affirme, qui a donc bien pu laisser la directrice d’Y-Parc à moitié morte ce 17 mars dans un ruisseau non loin du parc qu’elle dirige depuis quatre ans? Et pourquoi? Les investigations policières, toujours en cours, devront le révéler.