Le président de la Confédération Alain Berset a été «choqué» par la remise en cause antivax de la science lors de la pandémie de coronavirus. C'est ce qu'il a déclaré vendredi à Montreux (VD).
Parlant d'un «problème de pays riches» devant les participants au 5e sommet ministériel mondial sur la sécurité des patients, il a dénoncé cette attitude. «La défiance envers les vaccins m'a posé problème», a-t-il admis lors d'une discussion avec trois de ses homologues ministres de la santé.
Mais il n'exonère pas non plus le rôle des responsables politiques dans la réponse à des crises comme la pandémie. A l'avenir, il faudra «faire attention à ne pas surréagir et à ne pas instrumentaliser politiquement» la situation, dit-il.
L'importance de l'environnement social
Plus largement, il faudra encore du temps avant de pouvoir tirer tous les enseignements de la pandémie, selon lui. L'«environnement social» est significatif pour les patients. Et le président de la Confédération d'estimer qu'il faudra se poser la question de «comment nous referions» des restrictions aux visites en cas de situation similaire à l'avenir.
Autre problème, de nombreux membres du personnel de santé ont quitté leur métier. La pandémie a montré clairement que les systèmes de santé ne peuvent fonctionner sans des conditions de travail adaptées pour le personnel, a-t-il affirmé.
(ATS)