Accusé de racisme et violences
Des extrémistes de gauche divulguent des données sensibles sur un policier

Des autonomes, issus d'une mouvance d'extrême gauche, ont publié en ligne les données sensibles d'un collaborateur de la police cantonale bâloise. Ils accusent l'homme de violences policières sur des migrants. La peur règne désormais au sein du poste de police.
Publié: 28.09.2023 à 08:20 heures
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Dernière mise à jour: 28.09.2023 à 09:45 heures
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Des autonomes de gauche portent de graves accusations contre un policier de la police cantonale de Bâle-Ville (image prétexte).
Photo: Keystone
Marian Nadler

Des accusations violentes ont été lancées contre un policier cantonal bâlois sur des flyers et dans un article publié sur un portail de la gauche autonome. Il aurait «soumis des personnes à des contrôles de police racistes répétés» et, «avec d'autres policiers, il aurait brutalement frappé les personnes concernées, donné des coups de poing, des coups de pied et les auraient étranglées».

Un détail fait mouche: les gauchistes ont publié des données sensibles sur la personne qu'ils accusent. Le nom, l'âge et la taille de l'officier sont mentionnés. Une photo du policier a également été publiée. 

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«Le travail quotidien exigeant de la police est globalement traîné dans la boue dans un contexte difficile»
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Initialement, les accusations ont été rapportées par le «Basler Zeitung». Le rapport décrit en détail la manière dont l'homme aurait procédé. Il aurait attiré des «personnes de type immigré» dans son véhicule de service, les aurait emmenées au «poste de police» et les aurait frappées. La police cantonale de Bâle-Ville a confirmé au «Basler Zeitung» qu'une plainte avait été déposée contre l'un de ses collaborateurs. La procédure est en cours et le Ministère public mène une enquête, a déclaré le porte-parole Adrian Plachesi. «La présomption d'innocence s'applique jusqu'à ce qu'un jugement définitif soit rendu», souligne-t-il.

Droits de la personne «gravement» violés

L'action de la gauche a de graves conséquences: «Les collègues de la personne dénoncée ont peur de ne plus pouvoir exercer leur activité sans avoir peur. Ils craignent des violences à leur égard et contre leurs familles», explique Adrian Plachesi. La lettre laisse entendre que d'autres policiers se sont joints aux violences et que celles-ci ont été tolérées.

Le collaborateur concerné a été muté. La police cantonale condamne fermement la mise au pilori publique de ce policier. Les droits de la personnalité de l'intéressé ont été «gravement» violés. Le porte-parole Adrian Plachesi souligne toutefois qu'il est important que les reproches soient examinés.

Publication d'un article critiquant la police

Les auteurs de l'article appellent en outre à la résistance contre les forces de l'ordre. Adrian Plachesi réagit avec consternation à de telles revendications: «Le travail quotidien exigeant de la police est globalement traîné dans la boue dans un contexte difficile.»

Par le passé, l'Etat et la police ont été vivement critiqués . La dernière manifestation en date a eu lieu en juin à Bâle contre les violences policières présumées. 

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