À l'heure du 7ème art
Locarno75 a démarré mercredi soir sur la Piazza Grande

Le 75e Festival du film de Locarno est ouvert. Après les félicitations personnelles du conseiller fédéral Alain Berset à l'occasion de ce jubilé, une remise de prix et la projection de la comédie d'action «Bullet Train» sont au programme sur la Piazza Grande.
Publié: 03.08.2022 à 21:59 heures
Locarno retrouve son festival du cinéma pour les dix prochains jours.
Photo: URS FLUEELER

Le festival de film tessinois est «un haut lieu de la création cinématographique européenne», un lieu en Suisse où se noue un contact particulier avec le reste du monde, a déclaré Alain Berset dans son discours d'ouverture. «Locarno est une capitale culturelle de renommée internationale qui se consacre corps et âme au septième art».

La visite de l'acteur britannique Aaron Taylor-Johnson le premier soir en est un exemple. L'acteur de 32 ans s'est rendu à Locarno pour recevoir l'Excellence Award Davide Campari 2022 et pour présenter son dernier film «Bullet Train». Dans ce film, il joue un tueur aux côtés de stars hollywoodiennes comme Brad Pitt et Sandra Bullock. Le film raconte l'histoire de plusieurs tueurs à gages qui se rencontrent dans un train japonais à grande vitesse.

Le plus grand rendez-vous suisse du cinéma

Ces prochains jours, 17 films de onze pays, dont 10 premières mondiales, seront projetés sur la Piazza Grande. Parmi eux, la coproduction belgo-suisse «Last Dance» de Delphine Lehericey ou encore «Where the Crawdads Sing», l'adaptation cinématographique du roman à succès de Delia Owens.

«Je sais que le Festival de Locarno est très aimé par le public francophone», a dit Giona Nazzaro, le directeur artistique du Festival du film de Locarno à Keystone-ATS. Il le lui rend bien: le plus grand rendez-vous suisse du cinéma a retenu une quarantaine de productions et coproductions francophones sur les 226 films sélectionnés pour cette 75e édition.

Quand on demande à Giona Nazzaro de mettre tel ou tel film en avant, il réfléchit et lance: «la première mondiale du film 'Fairytale' du cinéaste russe Aleksandr Sokurov, un film qui va faire parler de lui, vraiment».

Toujours dans la compétition, il cite le nouveau film de la cinéaste française Patricia Mazuy, «Bowling Saturne». Et sur la Piazza Grande, le film assez particulier du réalisateur français Jean-Paul Civeyrac avec la comédienne Sophie Marceau, «Une femme de notre temps».

Giona Nazzaro met encore en avant le film du réalisateur irakien Abbas Fahdel, «Tales of the Purple House», un documentaire de trois heures sur le Liban et Beyrouth. «Mais ne pas citer tous les autres films, c'est un peu de l'injustice», souligne le directeur artistique.

Les films helvétiques pas oubliés

Le cinéma suisse n'est pas oublié avec en compétition le film de Valentin Merz «De noche los gatos son pardos». Il estime que le cinéma suisse connaît actuellement une énergie nouvelle: «Même si les réalisatrices et les réalisateurs sont différents, ils ont ce goût pour des récits qui ne sont pas conventionnels.»

«Ce n'est donc pas un hasard si les cinéastes suisses comme Katharina Wyss, Valentin Merz, Lorenz Merz, les frères Zürcher ou Maria Alessandrini pour ne citer qu'eux sont sur le radar des programmateurs de festival», estime Giona Nazzaro.

Pour ses 75 ans, Locarno, avec la SSR, a invité une dizaine de cinéastes à réaliser des courts-métrages comme des cartes postales du futur. «Nous avons même convaincu Fredi Murer de sortir de sa retraite».

La Française Claire Simon, la Palestinienne Anne-Marie Jacir et le Français Bertrand Mandico sont quelques-uns des cinéastes qui se sont prêtés au jeu. Ces courts-métrages seront projetés tous les soirs sur la Piazza Grande.

Le Locarno Film Festival se terminera le 13 août avec la première mondiale du documentaire alémanique «Tout sur Martin Suter. Sauf la vérité». Le cinéaste André Schäfer y donne vie aux romans de l'écrivain par le biais d'inserts fictionnels.

(ATS)

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