Après nos hôpitaux, ce sont nos établissements médico-sociaux qui traversent une (nouvelle) crise, révèle la RTS le mercredi 28 décembre.
Interrogé à ce propos, le conseiller d'Etat genevois en charge de la Santé Mauro Poggia commente dans «La Matinale» de la RTS: «D'abord, il y a l'inflation. Mais aussi tous les prix de l'électricité qui augmentent pour les ménages et pour ces grands établissements largement subventionnés par l'Etat» Avant de compléter: «Dans la mesure où ils n'ont pas la possibilité de s'adapter en cherchant d'autres sources de revenus, c'est l'Etat qui doit être présent.»
Ainsi, dans une telle conjoncture, tous les Conseils d'Etat romands, sauf celui de Neuchâtel, ont validé l'augmentation du prix de pension de quelques francs par jour et par résident. Mais «cela ne devrait pas dépasser les 200 francs par mois», indique Mauro Poggia. Le ministre reconnaît toutefois que cette hausse reste importante «pour des personnes qui ont des petits revenus. Elles s'acquitteront des factures et l'Etat, là aussi, sera présent avec des prestations complémentaires».
Les salariés des EMS perdants
La situation des salariés dans les établissements médico-sociaux, quant à elle, va rester relativement précaire. La pleine indexation des salaires à l'inflation de 3% (à l'automne) demandée par les travailleurs et travailleuses n'aura pas vraiment lieu.
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Avec 2,7%, le personnel des EMS fribourgeois ont obtenu l'indexation la plus élevée. Suivent les employés genevois et valaisans. Le personnel vaudois et neuchâtelois sont en dessous des 2%, écrit le média de service public.
Le Jura (très) mal loti
Les faîtières des employés des EMS romands ne sont pas satisfaites par ces minces indexations. Elles vont, avec d'autres professions de la santé et du social, repartir au combat.
Des négociations sont déjà prévues, notamment dans le canton du Jura, où le salaire des employées et des employés des EMS ne sera pas indexé du tout en 2023, à priori. «Face à la pénurie de soignants, et pour mettre en œuvre l'initiative pour des soins infirmiers forts, le canton doit avoir une politique cohérente pour attirer des personnes dans ce secteur», a par exemple souligné Lisa Raval, la secrétaire générale de Curaviva Jura, la faîtière des EMS jurassiens, citée par la RTS.