Si la chaleur d'avril se poursuit, les graminées vont fleurir partout, disséminant leur pollen qui est la principale cause du rhume des foins. Et la floraison va durer plus longtemps, aussi à cause du changement climatique.
En raison de l'évolution du climat, la floraison des graminées s'est déplacée de mai à avril en l'espace de 40 ans, écrit aha! le Centre d'Allergie Suisse mardi dans un communiqué. La dissémination dans l'air des pollens parmi les plus allergènes commencera donc un peu plus tôt que d'habitude cette année,
Pic entre la mi-mai et juin
Toujours selon le Centre d'Allergie, il faut s'attendre à des concentrations modérées à fortes de pollen de graminées en plaine de mai à mi-juillet. Le pic devrait se situer de la mi-mai à juin. Au-dessus de 1500 mètres d'altitude, les graminées fleurissent trois à quatre semaines plus tard. L'évolution de la saison dépend toutefois fortement de la météo, précise le centre.
Pour les personnes allergiques, il est pratiquement impossible d'échapper aux pollens de graminées, note aha!. Un seul brin de cette plante libère jusqu'à quatre millions de grains de pollen. Et les graminées poussent pratiquement partout.
Les graminées succèdent au bouleau, dont la saison n'a pas été aussi intense cette année qu'en 2022. Mais, à cause du réchauffement climatique, des végétaux comme le bouleau, justement, pourraient à l'avenir se répandre dans des régions plus élevées, ce qui pourrait entraîner une augmentation du pollen dans les montagnes.
De nouvelles plantes allergènes
«De nouvelles plantes allergènes provenant de la région méditerranéenne peuvent également s'installer chez nous, comme l'olivier, le cyprès ou la pariétaire», explique Roxane Guillod, experte en allergies citée dans le communiqué.
Une allergie au pollen n'est pas une maladie anodine. «Si elle n'est pas traitée correctement, elle menace de provoquer de l'asthme», avertit Roxane Guillod. C'est pourquoi le rhume des foins doit être examiné et traité par un ou une allergologue, ce qui se fait généralement avec des antihistaminiques, éventuellement en combinaison avec des corticostéroïdes. Une désensibilisation permet également de s'attaquer à la cause de l'allergie au pollen.
(ATS)