Les personnes qui jettent leur cigarette dans la rue ou laissent traîner leur bouteille en plastique dans un parc devraient être amendées à l'avenir. La Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie du Conseil national (CEATE-N) se prononce en faveur d'une interdiction uniforme du littering dans tout le pays. Les contrevenants devraient être punis de 300 francs.
Certes, de nombreux cantons ont déjà interdit le littering. Mais comme toujours avec le fédéralisme, il y a un enchevêtrement de lois et le problème n'est réglé nulle part de manière uniforme. La solution nationale désormais mise en place doit en outre uniformiser les régimes d'amendes des cantons.
Tous les partis y sont favorables, à l'exception de quelques politiciens UDC. Ils souhaitent que l'interdiction soit supprimée de l'actuel projet de loi sur l'environnement, comme le rapporte le journal alémanique la «SonntagsZeitung». Le projet sera soumis au Parlement en mai.
Le Conseil fédéral a changé d'avis
Jusqu'à présent, il semblait que le Conseil fédéral soutenait lui aussi une interdiction nationale du littering. En 2016 encore, il considérait que les amendes pour littering étaient judicieuses pour toute la Suisse. Aujourd'hui, le Conseil fédéral a soudainement changé d'avis, poursuit la «SonntagsZeitung».
Dans sa prise de position actuelle, le gouvernement soutient l'orientation de l'UDC. Il y est dit qu'il ne voit pas la nécessité d'une loi nationale sur les déchets, car la plupart des cantons ont déjà leur propre interdiction des déchets sauvages.
Pour les Vert-e-s, le responsable du changement de cap du Conseil fédéral est vite désigné: Albert Rösti, ministre de l'Environnement depuis le début de l'année. Sur leur blog à propos du conseiller UDC, uvekwatch.ch, ils écrivent qu'Albert Rösti a orienté le Conseil fédéral sur la voie de l'UDC.
Un changement de cap sur d'autres sujets
L'interdiction des déchets sauvages n'est pas le seul point du projet actuel sur lequel Albert Rösti a réussi à faire changer le Conseil fédéral de cap, selon les Vert-e-s. Il y est également parvenu en ce qui concerne les plateformes de ressources qui encouragent la réutilisation des déchets.
Contrairement aux Vert-e-s, l'UDC se réjouit que le ministre de l'Environnement ait pu s'imposer cette voie au Conseil fédéral, poursuit le journal alémanique. Mike Egger, conseiller national UDC et membre de la commission de l'environnement, y est cité comme suit: «J'espère naturellement beaucoup de choses de cette situation et je suis convaincu que le ministre de l'Environnement Albert Rösti pourra s'imposer au Conseil fédéral.»
Il est toutefois difficile d'évaluer si Albert Rösti a effectivement réussi à faire changer d'avis le Conseil fédéral sur ces questions, et dans quelle mesure: les séances du Conseil fédéral sont secrètes.