La première année de pandémie avait déjà connu une hausse marquée de 40% des demandes de soutien, indique mardi l'Association Dépression Postpartale Suisse dans un communiqué. En 2021, les prises de contact avec ses bureaux ont encore augmenté de 64% par rapport à l'année précédente.
Selon les données publiées par l'association sur son site Internet, chaque année environ 13'500 femmes souffrent d'une dépression post-partum (dite aussi postnatale) ou psychose suite à l'accouchement. Cette maladie méconnue peut toucher les deux parents.
En collaboration avec Promotion Santé Suisse, le premier centre de contact pour les parents, les proches et les professionnels sur le thème de la dépression post-partum a vu le jour en avril 2021 en Suisse romande. Un groupe de discussion hebdomadaire en ligne permet par ailleurs un échange pour les mères et les pères francophones. Un centre de contact sera mis en place au Tessin cette année.
Les professionnels de la santé ont eux aussi un grand besoin de connaissances pratiques, constate l'association. L'an passé, celle-ci en a formé 250 sur le thème de la «santé mentale dans la transition vers la parentalité».
Une application gratuite «aide dépression post-partum» est désormais disponible en français. Elle permet une évaluation continue de l'état de santé. Le réseau mise également sur des «marraines» qui s'engagent auprès de parents en crise.
Pour l'Association Dépression Postpartale Suisse, il serait souhaitable que le sujet - souvent encore tabou - soit abordé de manière récurrente et par différents professionnels. Mais «un dépistage généralisé de tous les parents après la naissance est malheureusement encore un vœu pieux», écrit-elle.
(ATS)