«Nous avons une éthique, nous avons un État de droit», déclare Elisabeth Baume-Schneider dans une interview accordée à la «NZZ am Sonntag». Et «nous ne pouvons pas mener une 'politique symbolique' qui ne soit pas compatible avec nos bases juridiques». Raison pour laquelle la Jurassienne exclut d'externaliser les procédures d'asile à l'étranger.
La Conseillère fédérale s'attend à environ 28'000 demandes d'asile pour l'année prochaine, «en supposant que la situation ne change pas complètement, par exemple au Proche-Orient».
Elisabeth Baume-Schneider a également fait part de sa compréhension vis-à-vis de certaines personnes, inquiètes du nombre de centres pour demandeurs d'asile en Suisse. Ainsi, selon la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP), il est légitime que «la tolérance diminue lorsqu'on subit un vol pour la troisième fois».
Mais la ministre de la Justice a toutefois constaté que «la population est encore très solidaire et disposée à s’impliquer». Elle a par ailleurs cité certaines mesures prises à Neuchâtel notamment: «Il y a plus de personnel de sécurité dans les transports publics et il y a un meilleur éclairage public autour des centres d'asile et la nuit.»
«N’ayez pas peur d’une Suisse de 12 millions d’habitants»
Enfin, Elisabeth Baume-Schneider a défendu la libre circulation des personnes avec l'UE: «Je n'ai pas peur d'une Suisse de 12 millions d'habitants», déclare la conseillère fédérale. «Si nous voulons la croissance et la prospérité, nous avons besoin de travailleurs.»
(Blick, avec l'ATS)