Israël souhaite construire quelque 10'000 nouveaux logements et légaliser neuf colonies en territoire palestinien occupé. La Suisse est préoccupée et demande au pays de renoncer à ces mesures unilatérales qui risquent encore d'exacerber les tensions et mettent en danger une solution négociée à deux Etats, écrit jeudi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur Twitter. Selon lui, il est «urgent» de rétablir l'horizon politique vers une paix durable sur la base du droit international.
Le cabinet de sécurité israélien a décidé dimanche de légaliser rétroactivement les projets de construction de neuf colonies juives en Cisjordanie. Cette décision a été prise «en réponse aux attentats terroristes meurtriers à Jérusalem», dont un a fait trois morts vendredi dernier.
Toutes les colonies sont illégales
Mardi, les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la France, de l'Italie, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis avaient déjà exprimé leur opposition aux projets de colonisation israéliens dans une déclaration commune.
La politique de colonisation d'Israël est controversée. En 1967, Israël a conquis la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Au total, plus de 600'000 colons israéliens y vivent aujourd'hui. Les Palestiniens revendiquent toutefois ces territoires pour un Etat indépendant de Palestine avec la partie orientale de Jérusalem, à dominante arabe, comme capitale.
Israël fait une distinction entre les colonies créées avec l'autorisation du gouvernement et les «colonies sauvages» qui doivent être légalisées rétroactivement par une loi. Du point de vue du droit international, toutes les colonies sont illégales. Fin 2016, le Conseil de sécurité de l'ONU avait appelé Israël à un gel complet des colonies dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est.
(ATS)