Une pause qui s'impose
Naomi Osaka en larmes après sa défaite

Des larmes de détresse, et une pause qui s'impose. Naomi Osaka, en proie à des problèmes d'anxiété récurrents, a craqué en conférence de presse à l'US Open après son élimination dès le 3e tour.
Publié: 04.09.2021 à 07:41 heures
|
Dernière mise à jour: 04.09.2021 à 08:19 heures
1/4
Naomi Osaka a craqué en conférence de presse
Photo: PETER FOLEY

«Je pense que je vais faire une pause pendant un certain temps», a dit la Japonaise, qui était tenante du titre, après sa défaite surprise contre la Canadienne Leylah Fernandez (5-7 7-6 6-4).

«Comment puis-je dire ça? J’ai l’impression que ces derniers temps, quand je gagne, je ne me sens pas heureuse. Je ressens plus cela comme un soulagement», a-t-elle expliqué

«Et puis quand je perds, je me sens très triste. Je ne pense pas que ce soit normal. Je n’avais pas vraiment envie de pleurer, mais en fait, je me sens comme…», venait-elle de confier auparavant après une question d’un journaliste japonais.

Une pause pour se retrouver

Sur quoi des larmes sont montées, qu’elle a essuyées et tenté de réprimer. En vain. Le modérateur a alors annoncé la fin de la conférence de presse, mais Naomi Osaka l’a interrompu: «je voudrais finir, pardon».

Peinant à articuler, elle a poursuivi: «Je me sens comme… Hmm, c’est très difficile à exprimer. En fait, j’ai l’impression d’en être à ce point où j’essaie de comprendre ce que je veux faire, et honnêtement, je ne sais pas quand je vais jouer mon prochain match».

S’excusant une nouvelle fois, la Japonaise a tenté de cacher qu’elle fondait en larmes, remis son masque anti-Covid et s’est levée, mettant fin à une séquence extrêmement difficile qui a rappelé celle d’il y a deux semaines à Cincinnati où elle avait également craqué.

«Je ne sais pas vraiment pourquoi ça se passe comme ça, maintenant», s’était à un moment interrogée Naomi Osaka, hagarde. «Nous sommes tous confrontés à certaines choses, et je sais que je suis confrontée à certaines choses», avait-elle ajouté.

Le tennis étant bien loin de la rendre heureuse, la perspective de la voir défendre son titre à l’Open d’Australie en début d’année prochaine semble à ce stade improbable.

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la