Un objet hérité de son père
Marco Odermatt dévoile l'un des secrets de son succès

Après une nouvelle saison sur le toit du monde, Marco Odermatt a dévoilé l'un des secrets de son succès: un journal de bord. Il a également offert un regard sur son futur proche.
Publié: 12.04.2025 à 08:12 heures
Alexis Monney, Marco Odermatt et Thomas Tumler tout sourire avec leurs trophées.
Photo: URS FLUEELER
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ATS Agence télégraphique suisse

Lors d'une conférence de presse organisée par sa marque de ski Stöckli, Marco Odermatt a raconté tenir un journal de bord depuis quelques hivers. Une façon de retranscrire ses sensations sur la neige.

Accompagné par Monney et Tumler

Un grand et trois petits globes entourés de médailles obtenues lors des Championnats du monde en février à Saalbach trônent dans une salle de l'hôtel Terrace à Engelberg. Si beaucoup de choses tournent autour de Marco Odermatt, il est accompagné de ses deux coéquipiers Alexis Monney et Thomas Tumler. Une façon de rendre hommage à deux athlètes qui ont aussi aidé le ski suisse masculin à connaître la saison la plus faste de son histoire.

Odermatt a eu bien du mal à citer son moment préféré de l'hiver, parce qu'ils ont été trop nombreux. Il y a bien sûr eu la quatrième victoire consécutive en géant à Adelboden, la première victoire sur la Streif – certes en Super-G – ou encore la médaille d'or en Super-G à Saalbach.

Un journal de bord depuis ses débuts

Odermatt a rappelé le géant de Val d'Isère à la mi-décembre après trois sorties de piste successives: «J'étais conscient qu'il fallait que je marque à nouveau enfin quelques points.» Odermatt aurait pu s'aider de son journal de bord. 

Depuis quelques hivers, il consigne ses courses dans un journal, comme son père. Walter Odermatt tient un registre précis de son fils depuis son premier jour de ski ("C'était le 8 décembre 1999"). De son côté, «Odi» note entre autres le modèle de ski utilisé, la qualité de la neige ou le réglage du matériel et complète ces fiches techniques par son ressenti.

Odermatt compte rester polyvalent

Odermatt prévoit toujours de s'élancer dans les trois disciplines. En tout cas pour les deux prochains hivers. «Nous avons deux saisons cool devant nous, avec les Jeux olympiques et les Championnats du monde à domicile à Crans-Montana. Lors de ces deux grands événements, je veux essayer de saisir ma chance dans les trois épreuves (descente, Super-G et géant). 

Ensuite, il pourra peut-être réduire un peu la voilure, comme il l'avait déjà laissé entendre au début de l'hiver dernier. «Le plus probable serait le géant, explique-t-il. Il est possible que je fasse l'impasse sur l'une ou l'autre course.»

Thomas Tumler évoque son «whisky salvateur»

Pour Alexis Monney et Thomas Tumler, l'hiver a également été fantastique. Le Fribourgeois s'est imposé comme une valeur sûre en vitesse avec Franjo von Allmen pour défier Marco Odermatt. Vainqueur à Bormio et auteur de quatre autres podiums, Monney a encore décroché le bronze mondial en descente et l'argent du combiné par équipe avec Tanguy Nef. Le skieur des Paccots espère améliorer son départ la saison prochaine.

Quant à Thomas Tumler, le vétéran de 35 ans, c'est une histoire de whisky qui a sauvé sa carrière. Voici deux ans à Kranjska Gora, le Grison était nerveux et imaginait déjà la course de la dernière chance. Incapable de dormir correctement, il a alors vu son père lui conseiller de prendre une gorgée de whisky. Comme cela s'est bien passé, Tumler a répété l'opération lorsqu'il se sentait un peu nerveux, comme avant le géant de Sölden, à Adelboden ou lors des championnats du monde. «C'est justement à ce moment-là que j'étais particulièrement nerveux», a-t-il reconnu.

Mais cette histoire de whisky a pris une tournure inattendue. «A Noël, un producteur argovien m'a offert une bouteille de «mon» whisky, raconte-t-il. Sur l'étiquette de la bouteille, il y a ma photo.» Pour la petite histoire, le spiritueux fait désormais partie de l'assortiment du magasin familial à Samnaun.

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