Il y a deux mois, Stephanie Venier a atteint l’un des sommets de sa carrière. Aux Championnats du monde à Saalbach, l’Autrichienne a décroché la médaille d’or en super-G. Malgré ce très beaus succès, elle fait désormais parler d’elle pour d’autres raisons.
Stephanie Venier a en effet renoncé à participer à la finale de la Coupe du monde, ainsi qu’aux Championnats nationaux. Elle a déjà rangé son équipement de ski, comme elle le révèle dans une interview accordée au «Kronen Zeitung». Pour l’heure, elle ne sait pas encore si elle le resortira un jour.
«Je ne peux pas encore dire si c’est la fin ou si je vais continuer à skier. Je suis dans ma phase de découverte», explique-t-elle. Elle estime avoir besoin de temps pour tout réaliser. Le titre de championne du monde est «plus que ce que j’ai jamais imaginé», confie-t-elle. Ses problèmes de genou, qui se sont récemment aggravés, décideront également de son avenir.
Pour la championne, une opération n’est pas envisageable. «Cela m’empêcherait de prendre le départ la saison prochaine et probablement aussi la suivante. Cela n’en vaut pas la peine pour moi.»
L’entraîneur-chef critiqué
Mais ce n’est pas la seule chose qui préoccupe Stephanie Venier. L’état de l’équipe féminine d’Autriche la fait également réfléchir. Il y a quelques semaines, Tamara Tippler a démissionné et a exprimé de vives critiques à l’égard de l’entraîneur en chef Roland Assinger. Aujourd’hui, Venier en rajoute une couche et partage l’avis de son ex-collègue. C’est surtout le ton qu’il emploie qui la met en colère. Dans une interview accordée à l’ORF, elle explique: «Quand on a en face de soi une personne de deux mètres de haut et que sa voix devient forte, on se sent presque un peu intimidé.»
Les tentatives de dialogue avec lui auraient échoué. De plus, ses directives sont «souvent difficiles à comprendre et ne sont plus d’actualité». Stephanie Venier a du mal à accepter que les choses deviennent aussi personnelles, par exemple lorsque sa famille et ses amis ne sont pas autorisés à lui rendre visite à l’hôtel en pleine après-midi.
«Il ne s’agit pas seulement de moi»
En tant que championne du monde, elle se sent en position d’exprimer des critiques. «Il ne s’agit pas seulement de moi, il s’agit de plusieurs athlètes et de la relève», assure-t-elle. Elle souhaite que l’entraîneur en chef rétablisse à l’avenir une communication d’égal à égal et davantage de respect. Roland Assinger est en poste depuis 2023. Son contrat court encore pour une saison.
«Cela va certainement influencer ma décision, car c’est ainsi que l’on perd le plaisir du sport», estime l’Autrichienne. Les premières discussions ont déjà eu lieu au sein de la fédération. Pour l’instant, l’homme semble bénéficier d’un certain soutien.