Vainqueur en cinq sets et 4h42' l'an dernier, Carlos Alcaraz a cette fois-ci donné une leçon au Serbe de 37 ans. Il s'est imposé 6-2 6-2 7-6 (7/4) en 2h27' de jeu. Il est ainsi le sixième joueur de l'ère Open (depuis 1968) à remporter Roland-Garros et Wimbledon la même année, mais le plus jeune à 21 ans et 70 jours.
Novak Djokovic - qui n'imaginait certainement pas pouvoir disputer une 10e finale à Church Road après son opération subie au ménisque droit le 5 juin - en reste quant à lui à 24 trophées majeurs et sept sacres à Wimbledon. Roger Federer demeure donc l'unique détenteur du record masculin de titres à Wimbledon avec ses huit sacres.
Quatrième joueur de l'ère Open à afficher quatre trophées majeurs à son palmarès avant de fêter ses 22 ans, Carlos Alcaraz a survolé les débats pour rester invaincu en finale de Grand Chelem. Même s'il a tremblé au moment de conclure, manquant trois balles de match consécutives à 5-4 40/0 dont une sur une double faute.
Un seul set accroché
Sa puissance brute, sa capacité à durcir l'échange et à accélérer d'un coup la cadence, ont totalement "éteint" un Novak Djokovic par ailleurs loin de son meilleur niveau. Le Serbe n'a existé que dans la troisième manche, la seule dans laquelle il n'a pas concédé son service d'entrée de jeu, profitant alors aussi d'une légère baisse de régime de son adversaire.
Son premier cri de rage de l'après-midi, lâché après qu'il avait écarté quatre balles de break pour garder la main (2-1) au troisième set, en disait long sur sa frustration. Carlos Alcaraz lui a permis de se relancer en manquant totalement son jeu de service à 5-4, mais il a su retrouver ses esprits pour s'adjuger le tie-break en convertissant sa quatrième balle de match.