Scandale à Cincinnati
Une supportrice bannie du tournoi à cause d'un drapeau ukrainien

Lors d'un match entre deux joueuses russes à Cincinnati, une femme était assise dans les tribunes avec un drapeau ukrainien. À la suite de la protestation d'une des deux athlètes, la fan a dû quitter le stade et le tournoi.
Publié: 16.08.2022 à 17:40 heures
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Dernière mise à jour: 16.08.2022 à 17:59 heures
La Russe Anastasia Potapova s'est plainte du drapeau ukrainien dans les tribunes.
Photo: AFP
Matteo Bonomo

Ce dimanche, les deux joueuses de tennis russes Anastasia Potapova et Anna Kalinskaya disputaient le dernier tour des qualifications du tournoi de Cincinnati (USA). Comme depuis le début de l'invasion en Ukraine, les deux athlètes ont joué sous drapeau neutre. Pendant le match, un incident a toutefois éclaté.

Une femme observait silencieusement le match avec un drapeau ukrainien sur ses épaules. Selon le journaliste Ben Rothenberg, il s'agit d'une locale du nom de Lola. Lors d'un changement de côté, Anastasia Potapova a remarqué la femme et s'est plainte auprès de l'arbitre.

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Excuse fumeuse: le drapeau était trop grand

L'officielle Morgane Lara, impartiale, a cherché à discuter avec Lola et lui a dit que ce n'était «pas sympa» d'être là match avec le drapeau ukrainien. Lola lui a alors répondu: «Ce n'est pas sympa d'envahir un pays.» Le personnel de sécurité a été convoqué et a menacé Lola d'appeler la police si elle ne quittait pas les lieux. Elle est finalement partie de sa propre initiative, avec son amie ukrainienne.

Un porte-parole du tournoi a justifié l'action du personnel de sécurité comme suit: «Conformément au règlement du Western & Southern Open, comme indiqué sur le site web du tournoi, les drapeaux ou bannières dépassant une certaine taille sont interdits.» Lola ne serait autorisée à remonter dans les gradins qu'une fois qu'elle aurait enlevé son drapeau.

Ben Rothenberg a avoué ne pas comprendre la raison invoquée par la direction du tournoi: «Tous ceux qui sont déjà allés à Cincinnati savent que des drapeaux de taille similaire sont brandis et montrés dans les stades depuis des années, le plus souvent des drapeaux américains et serbes. Il ne s'agit pas d'une politique qui ait jamais été appliquée avec une quelconque régularité.»


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