Une première entrée dans le tableau principal d'un tournoi du Grand Chelem est d'une valeur inestimable pour un talent du tennis. C'est le rêve de tous. C'est une étape sportive d'une importance émotionnelle énorme. Celui qui participe à l'Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon ou l'US Open joue dans la cour (et sur le court) des plus grands.
Mais la composante émotionnelle et sportive n'est pas la seule. La sécurité financière qu'un professionnel obtient en participant à un tournoi du Grand Chelem est tout aussi importante. D'autant plus que la vie sur le circuit – même à des niveaux inférieurs – est extrêmement coûteuse. Les voyages, l'hébergement, la nourriture, l'équipement, les traitements physiothérapeutiques et médicaux ainsi que les entraîneurs: tout cela consomme des quantités d'argent considérables et nécessite de nombreux et généreux sponsors. Ou alors des prix obtenus lors des tournois d'un certain standing.
Cette année, l'équivalent de 48,2 millions de francs suisses est distribué aux joueurs des Internationaux de France. C'est 12% de plus qu'en 2022, ce qui rend la seule participation aux qualifications déjà lucrative. Les joueurs jusqu'à la 200e place au classement ATP et WTA peuvent s'assurer une place dans ces qualifications. Et même s'ils sont éliminés au 1er tour, ils peuvent empocher plus de 15'000 francs. C'est ce qui est arrivé au Suisse Leandro Riedi (ATP 176) cette année.
«Une somme énorme»
Mais la situation est devenue très intéressante pour Ylena In-Albon, qui ne s'est hissée cette année que pour la deuxième fois dans le tableau principal d'un tournoi du Grand Chelem. Même éliminée dès le 1er tour de Roland-Garros, la Valaisanne a tout de même empoché 67'000 francs. «C'est une somme énorme, à laquelle je ne suis pas habituée», estime-t-elle. La numéro 149 mondiale a doublé en un seul match le «prize money» de sa saison actuelle. Elle qui doit normalement compter chaque franc dépenser sur le circuit, va «réinvestir cet argent directement dans sa carrière». Il en va de même pour Dominic Stricker (ATP 116) qui, suite à son élimination au 1er tour, empoche la même somme qu'Ylena In-Albon.
Vainqueur: 2'236'200 francs
Finaliste: 1'118'100 francs
Demi-finaliste: 612'500 francs
Quart de finaliste: 388'900 francs
Quatrième tour: 233'350 francs
Troisième tour: 138'000 francs
Deuxième tour: 94'300 francs
Premier tour: 67'000 francs
Troisième tour des qualifications: 33'000 francs
Deuxième tour des qualifications: 21'390 francs
Premier tour des qualifications: 15'560 francs
Vainqueur: 2'236'200 francs
Finaliste: 1'118'100 francs
Demi-finaliste: 612'500 francs
Quart de finaliste: 388'900 francs
Quatrième tour: 233'350 francs
Troisième tour: 138'000 francs
Deuxième tour: 94'300 francs
Premier tour: 67'000 francs
Troisième tour des qualifications: 33'000 francs
Deuxième tour des qualifications: 21'390 francs
Premier tour des qualifications: 15'560 francs
Parmi les jeunes joueurs suisses, c'est Simona Waltert (WTA 128) qui a le plus gagné jusqu'à présent. Grâce à son passage au deuxième tour, elle est assurée de recevoir 94'300 francs. Soit 34'000 francs de plus que le total de ses primes depuis le début de l'année! Si elle passe encore un tour, ce sont 138'000 francs qui l'attendent.
Lorsqu'on lui demande si elle va s'offrir quelque chose de spécial, la Grisonne répond modestement: «Un nouveau téléphone portable ne serait pas mal.» Et nul doute qu'avec ce qu'elle va toucher, elle pourra se le permettre.