La Polonaise grande favorite
Iga Swiatek à une marche d'un quatrième titre

L'inattendue Jasmine Paolini, qui jouera samedi à 28 ans sa toute première finale de Grand Chelem, aura-t-elle les armes pour éviter le KO, voire priver d'un quatrième titre à Roland-Garros la numéro 1 mondiale Iga Swiatek ?
Publié: 08.06.2024 à 09:01 heures
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L'Italienne Jasmine Paolini et la Polonaise Iga Swiatek.
Photo: Alain JOCARD, Dimitar DILKOFF
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AFP Agence France-Presse

La Polonaise de 22 ans a traversé le tableau comme attendu, sans cahot. Le seul grain de terre dans sa chaussure, elle l'a secoué au deuxième tour lorsqu'elle a dû sauver une balle de match contre l'ex-numéro 1 mondiale Naomi Osaka, avant de s'imposer en trois sets.

Par la suite, elle a joué quatre matches et n'a perdu que quatorze jeux au total. Aucun en 8es de finale face à la Russe Anastasia Potapova renvoyée au vestiaire en 40 minutes sans avoir empoché le moindre jeu et en n'ayant remporté que dix points au total...

Même la numéro 2 mondiale Coco Gauff, vainqueure du dernier US Open, n'a pu faire douter une seconde Swiatek en demies (6-2, 6-4). L'Américaine de 20 ans était tendre lorsqu'elle s'était inclinée face à la Polonaise en finale sur ce même court Philippe-Chatrier il y a deux ans. Cette année, de l'aveu même de la Polonaise, Gauff était plus coriace.

Et pourtant... quand Gauff a joué à son meilleur niveau, elle a effectivement accroché son adversaire. Elle lui a même pris une fois son service, pour se détacher 3-1 dans le deuxième set, et a sauvé trois balles de match. Mais la moindre baisse de régime a été punie impitoyablement.

En pleine confiance

«Les premiers tours en Grand Chelem sont toujours compliqués. Ensuite, j'ai gagné en confiance», a simplement expliqué jeudi la numéro 1 mondiale incontestée et parfaitement incontestable cette saison sur sa surface préférée qu'est la terre battue.

Elle est en effet sur la voie d'un rare triplé, réussi pour la dernière fois en 2013 par Serena Williams: enchaîner les titres à Madrid, Rome et Roland-Garros.

Avec deux défaites en 36 matches depuis sa première apparition dans le tableau principal en 2019, Swiatek est à peu près injouable sur la terre battue parisienne, un peu comme son idole Rafael Nadal. «On verra dans 14 ans si le parcours est comparable», tempère-t-elle en référence aux 14 titres remportés par l'Espagnol à Roland-Garros.

Actuellement, la plus apte a priori à lui poser des problèmes sur terre est la Bélarusse Aryna Sabalenka (numéro 2 mondiale). Mais, diminuée par des troubles d'estomac, elle a cédé en quarts.

Jasmine Paolini, sa première finale en Grand Chelem

Et ce sera donc Jasmine Paolini (15e) qui sera de l'autre côté du filet samedi pour tenter de priver Swiatek d'un troisième titre consécutif à Roland-Garros, le quatrième au total après 2020, 2022 et 2023, le cinquième en Grand Chelem (avec l'US Open 2022). Car l'Italienne, vainqueur surprise en quarts de la numéro 4 mondiale Elena Rybakina, a nettement dominé en demies la prodige russe Mirra Andreeva (38e mondiale à 17 ans) 6-3, 6-1.

A 28 ans, Paolini n'avait encore jamais dépassé les huitièmes de finale en Grand Chelem (atteints en Australie cette année). A Roland-Garros, elle n'avait jamais franchi le deuxième tour.

«Je suis si heureuse», a-t-elle lancé de sa voix rauque. «Rêver est la chose la plus importante dans le sport et dans la vie. J'ai peut-être mis plus longtemps que d'autres joueuses pour le comprendre», a-t-elle ajouté en référence à son arrivée plus tardive que pour d'autres en finale d'un Majeur. Elle peut rêver double puisqu'elle est également qualifiée pour la finale du double, dimanche, avec sa compatriote Sara Errani.

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