Il y a une semaine, le syndicat des joueurs PTPA, fondé par Novak Djokovic, a fait grand bruit dans le monde tennis. Ce syndicat a déposé des plaintes contre les associations de joueurs ATP et WTA, contre la Fédération internationale de tennis (ITF) et contre l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA).
«Je ne comprends pas le fondement, le langage et la manière», s'énerve la légende du tennis Boris Becker dans le podcast «Becker Petkovic» à propos de cette démarche. Pour lui, la PTPA manque de légitimité. «C'est une sorte de syndicat de joueurs, mais tous les joueurs ne sont pas représentés - je trouve cela très douteux».
Boris Becker est particulièrement en colère parce que le directeur du syndicat, Ahmad Nassar, qualifie le tennis de «cassé»: «Je ne reconnaîtrais même pas cet homme et il dit que mon tennis bien-aimé est 'cassé'? Mais qu'est-ce que cet homme s'imagine?» Ahmad Nassar écrit qu'il existe un système corrompu dans lequel les joueurs sont pris au piège. Selon le syndicat, les professionnels ne perçoivent que 17% des revenus du tennis.
Même Novak Djokovic est sceptique
Parmi les stars, la démarche de la PTPA est mal perçue. «Je pense que les professionnels et le circuit devraient s'unir et ne pas se disputer», déclare Alexander Zverev en marge du tournoi de Miami. Et Carlos Alcaraz a été cité dans la lettre de plainte sans son accord: «Je ne soutiens pas cette lettre parce que je n'étais pas au courant».
Même l'initiateur Novak Djokovic ne soutient que partiellement la démarche. «Certaines formulations sont un peu trop tranchantes», déclare le Serbe, qui ne se présente pas lui-même comme plaignant. Plus le temps passe, plus la plainte ressemble à un acte isolé du patron du syndicat, ce fameux Ahmad Nassar.