Les statistiques que Stan Wawrinka a produites jusqu'à présent cette année vont heurter le cœur de tous les fans de «Stan the Man». Neuf tournois, six défaites au premier tour - et il n'a jamais réussi à enchaîner plus de deux matches d'affilée. Le Romand ne cache pas non plus, à l'approche des Internationaux de France, que la baisse de régime sportive qui a suivi sa blessure à la cheville en novembre dernier l'a fortement affecté. Pourtant, à 39 ans, le joueur le plus âgé du Top 100 (ATP 97) est loin d'envisager une retraite. Au contraire. Le vainqueur de Roland-Garros 2015 parle certes clairement à Paris de son manque de succès, mais il diffuse aussi de l'optimisme.
Les vérités de Stab Wawrinka sur...
... sa crise de forme cette année
«Les défaites des dernières semaines m'ont paru différentes de celles d'avant. Notamment celle du tournoi Challenger d'Aix-en-Provence fin avril contre Albert Ramos-Vinolas (3-6, 7-6, 4-6). J'ai ressenti une grande frustration, je me suis posé beaucoup de questions - parce que je m'énervais, tout simplement. Cela m'a coupé l'envie de repousser mes limites, et c'est aussi la raison pour laquelle j'ai décidé de faire l'impasse sur Rome, alors que j'avais déjà fait le voyage. Je suis rentré chez moi après deux jours. Je n'avais pas envie d'être sur le terrain. Je suis donc rentré chez moi et je me suis entraîné près de la maison pour retrouver un peu de fraîcheur mentale».
... la source dans laquelle il continue de puiser sa motivation
«Regardez, j'ai des fans partout dans le monde. En Argentine, ils ont chanté mon nom, c'était incroyable. Et cela signifie énormément pour moi. Mon travail est ma passion, cela n'a toujours pas changé. Je suis amoureux de mon sport. C'est ce qui continue de me motiver».
... ses sensations avant Roland-Garros
«Je me sensmieux que ces dernières semaines. J'ai pu refaire le plein de moral. Un tournoi du Grand Chelem, c'est ce pour quoi je me suis toujours battu toute ma vie. Si l'on regarde mes résultats, je suis loin d'être à mon meilleur niveau (rires.) Mais je pense quand même que j'ai encore beaucoup de potentiel. Je veux encore une fois donner le maximum de moi-même. Je crois toujours que je peux encore gagner un titre sur le circuit. Je vois à l'entraînement qu'il y a encore beaucoup de potentiel. Au fond de moi, je suis très positif. Je me connais déjà un peu au fil des années: Mes résultats vont s'améliorer».
... le duel de légende à venir avec Andy Murray dimanche
«J'ai d'abord ri quand j'ai vu le tirage au sort. Andy et moi avons déjà vécu tellement de choses ensemble, nous nous sommes déjà affrontés à de nombreuses reprises. C'est un beau défi qui nous attend. On nous compare souvent, mais je pense qu'il faut bien faire la différence entre nous. Nous avons tous les deux trois titres du Grand Chelem à notre actif, mais pour le reste, nos carrières sont totalement différentes. Andy (46 titres) a remporté beaucoup plus de tournois que moi (16). Il s'est battu pendant presque dix ans au sommet avec Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer. Il faut lui rendre hommage pour cela. Je pense qu'il mérite plus de reconnaissance que moi».
... son espoir toujours intact pour les Jeux olympiques de juillet
«J'y pense déjà. C'est dans un coin de ma tête, mais pour l'instant, je me concentre uniquement sur Roland-Harros». (Note de la rédaction: pour se qualifier,