Novak Djokovic a souhaité mercredi que le cas Jannik Sinner trouve une issue «aussi vite que possible», mettant en avant les «incohérences» du système. Sinner a été testé deux fois positif à un anabolisant et blanchi dans un premier temps avant un appel de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Cela doit être «très dur» pour Sinner, dont l'AMA a demandé la suspension, a déclaré le Serbe lors d'une conférence de presse dans le cadre du Masters 1000 de Shanghai qui débute ce mercredi. «Le niveau de jeu que (Sinner) a montré depuis le début de cette affaire est impressionnant», a aussi souligné le no 4 mondial, qui fait sa rentrée plus d'un mois après son élimination au 3e tour de l'US Open.
Jannik Sinner a subi en mars 2024 deux contrôles antidopage positifs à huit jours d'intervalle lors de la tournée nord-américaine. Des quantités infimes de clostebol (anabolisant) ont été retrouvées dans ses urines. L'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) avait accepté fin août son explication selon laquelle il avait subi une contamination accidentelle à cause d'un spray utilisé par un membre de son équipe.
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a fait appel de cette décision samedi dernier, et demandé à ce que Sinner, vainqueur cette année de deux tournois du Grand Chelem, soit suspendu pour une durée de deux ans.
«Trop d'incohérences»
«Il me semble évident que notre système ne fonctionne pas bien», a rappelé le Serbe de 37 ans, vainqueur de 24 trophées du Grand Chelem. «Il y a trop d'incohérences, trop d'organismes de gouvernance (en matière de dopage), et rien que le cas (Sinner) ne donne pas du tout une bonne image de notre sport.»
Après l'annonce de l'appel interjeté par l'AMA, Alcaraz avait déclaré samedi éprouver «de la peine» pour Sinner, dont le sort dans cette affaire de dopage est désormais dans les mains du Tribunal arbitral du sport (TAS).
Sinner, lui, s'est dit «déçu et surpris» par l'appel de l'AMA, tout en étant «convaincu d'être reconnu innocent».
