Le Russe est à Genève
Pour la première fois, Medvedev parle de son exclusion de Wimbledon

Absent du circuit depuis fin mars, Daniil Medvedev fait son retour à Genève. En conférence de presse, le Russe s'est exprimé pour la première fois sur son exclusion de Wimbledon.
Publié: 15.05.2022 à 16:53 heures
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Dernière mise à jour: 17.05.2022 à 08:11 heures
Daniil Medvedev est à Genève en vue de Roland-Garros.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
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Matthias DavetJournaliste Blick

C’est Genève que Daniil Medvedev a choisi pour faire son retour sur les courts de tennis. Absent du circuit depuis sa défaite en quarts de finale du tournoi de Miami fin mars, le Russe a donc attiré l’œil des spectateurs aux Eaux-Vives. Des dizaines de curieux se sont massés contre les grillages de son terrain d’entraînement dimanche en milieu de journée.

Les spectateurs étaient nombreux pour observer le Russe.
Photo: keystone-sda.ch

Et cette ferveur, Daniil Medvedev doit sans doute en profiter. Dès la semaine prochaine, il sera tête de série à Roland-Garros. Avant des vacances forcées fin juin. Comme tous les joueurs russes ou biélorusses, il ne pourra pas participer au troisième Grand Chelem de la saison – Wimbledon.

Une décision qu'il comprend

«Je n’ai pas vraiment de décision à prendre», explique le numéro 2 mondial à ce sujet, spectateur. Lors d’une conférence de presse en marge du Geneva Open, Daniil Medvedev est longuement revenu sur les conséquences de la guerre en Ukraine et sa non-participation à Wimbledon.

Daniil Medvedev a même eu le droit à un bain de foule à la sortie de son entraînement.
Photo: keystone-sda.ch

«Comme je ne jouais pas, j’ai pu suivre les nouvelles. Et beaucoup de gens en parlaient.» En effet, de nombreux joueurs ont pris la parole à ce sujet – Rafael Nadal ou Novak Djokovic ont entre autres pris la défense des joueurs russes. «Je ne leur ai pas parlé directement puisque je n’étais pas sur le circuit, précise Medvedev. Mais j’essaie de respecter les autres opinions. Si quelqu’un me dit qu’une balle de tennis est verte, je dis 'Okay', même si moi je pense qu’elle est jaune.»

Mais que pense Daniil Medvedev de cette décision? Est-elle injuste? Fait-elle sens? «Les deux. Je peux la comprendre mais on parle de sport. C’est une situation délicate et sans précédent.» Pour le Russe, le problème va surtout se poser pour les autres tournois. «Où est la ligne pour bannir les joueurs?», se demande-t-il.

Se préparer pour Roland-Garros

Daniil Medvedev relativise toutefois la situation au sujet du Grand Chelem sur gazon: «Si je peux, je serais heureux de pouvoir jouer à Wimbledon. J’adore ce tournoi. Si je ne peux pas, je trouverai d’autres compétitions.»

D’autres tournois, comme celui de Genève auquel participe Daniil Medvedev cette semaine. Son but pour cette semaine sur terre battue? «Jouer un match – et j’espère plus – afin d’être prêt pour une rencontre au meilleur des cinq sets.» Le numéro 2 mondial avoue avoir accepté l’invitation des organisateurs pour plusieurs raisons: il n’a entendu que de bonnes choses, il adore la ville et la surface ressemble beaucoup à celle de Roland-Garros. Toutes ces explications dans un français parfait.

En conférence de presse, le numéro 2 mondial était plutôt détendu.
Photo: keystone-sda.ch

Hué à l’Open d’Australie lors de sa finale contre Rafael Nadal, Daniil Medvedev aura sans doute les faveurs du public au bout du Léman. À commencer par celui des dizaines de curieux présents à son entraînement dimanche.

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