Mira Andreeva, la nouvelle sensation venue de Russie
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Elle triomphe à Indian Wells:Mira Andreeva, la nouvelle sensation venue de Russie

Elle voulait Martina Hingis comme coach
A 17 ans à peine, la prodige Mira Andreeva vole la vedette au monde entier

Elle aime citer Snoop Dogg, déteste la chimie à l'école, a un faible pour Andy Murray et joue irrésistiblement bien au tennis en ce moment: Mirra Andreeva poursuit sa fabuleuse ascension à Indian Wells. La jeune Sibérienne era-t-elle un jour numéro 1 mondiale?
Publié: 15:58 heures
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Toujours prête à faire une blague: quand Mirra Andreeva parle, même la perdante de la finale, Aryna Sabalenka, rit.
Photo: keystone-sda.ch
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Marco Pescio

Elle l’a encore fait ! Après son sacre à Dubaï il y a quelques semaines, Mirra Andreeva (17 ans) a remporté ce dimanche son deuxième Masters 1000 à Indian Wells (États-Unis). Et une fois encore, la jeune Russe a conquis le public en reprenant le célèbre discours de Snoop Dogg lors de son intronisation sur le Hollywood Walk of Fame en 2018: «Pour finir, je voudrais me remercier moi-même». Une manière de souligner sa détermination, sa résilience et sa gestion de la pression.

Un exploit historique

Le parcours de Mirra Andreeva en Californie est le plus impressionnant de sa jeune carrière. Elle a réussi l’exploit de battre les numéros 1 et 2 mondiales dans un même tournoi: après avoir éliminé la tenante du titre Iga Swiatek (23 ans) en demi-finale, elle a dominé Aryna Sabalenka (26 ans) en finale. Seules deux légendes du tennis avaient réalisé un tel doublé avant elle: Steffi Graf (à Key Biscayne en 1987) et Serena Williams (à l’US Open en 1999).

Grâce à ce nouveau titre, la Russe grimpe encore au classement. Déjà entrée dans le top 10 après son triomphe à Dubaï, elle bondit de la neuvième à la sixième place mondiale, confirmant ainsi son statut parmi l’élite.

Du Tessin aux sommets

Le monde du tennis a découvert Mirra Andreeva il y a deux ans à Madrid. Alors âgée de 15 ans, elle avait surpris en atteignant les huitièmes de finale, quelques jours après avoir disputé de modestes tournois ITF à Bellinzone et Chiasso. À chaque fois, elle avait battu la Suissesse Céline Naef (19 ans).

Très vite, les comparaisons avec Maria Sharapova sont apparues. Comme son illustre aînée, Mirra Andreeva est originaire de Sibérie et s’est imposée très jeune. Mais loin d’être une simple héritière, elle s’est forgé sa propre image. Son style de jeu audacieux et son franc-parler ont séduit les fans. Amoureuse autoproclamée d’Andy Murray («il est encore plus beau en vrai»), elle détestait la chimie à l’école et affichait une ambition sans limite: «Djokovic a 22 Grands Chelems? Alors mon objectif, c’est 25», déclarait-elle en 2023.

Pour l’instant, elle en est encore loin, mais elle a déjà atteint une demi-finale en Grand Chelem. L’an dernier, elle avait impressionné à Roland-Garros avant de céder face à Jasmine Paolini (29 ans).

Une progression fulgurante

Mirra Andreeva n’est plus seulement un talent brut: elle est désormais une joueuse aguerrie. Elle s’est d’abord entraînée à Cannes, aux côtés de la Suissesse Simona Waltert, avant de s’entourer de l’ancienne championne de Wimbledon Conchita Martinez, qui a accéléré son ascension.

Elle avait aussi approché Martina Hingis pour une collaboration, mais la Suissesse a décliné, préférant se consacrer à sa fille de six ans, comme elle l’a récemment confié à Blick.

Peu importe. Mirra Andreeva continue d’écrire sa propre histoire. Elle a décroché l’argent en double aux Jeux olympiques de Paris avec Diana Shnaider et s’est imposée comme une rivale redoutable pour toutes les meilleures joueuses du circuit. Elle l’a encore prouvé à Indian Wells. Quelle est sa limite? 

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