La Suisse a de nouveau un espoir du tennis qui attire l’attention. Dominic Stricker, actuellement numéro 246 au classement de l’ATP, est le cinquième meilleur adolescent du monde. Et les experts du blog espagnol «Punto de Break» le comptent dans leurs prévisions parmi la poignée de joueurs qui feront sensation en 2022.
«Il n’y a pas beaucoup de joueurs de mon âge qui sont meilleurs que moi. C’est cool à voir», explique Dominic Stricker. La saison dernière, sa première en tant que professionnel, il a surtout acquis de l’expérience lors de tournois en Suisse: il a remporté le titre au Challenger de Lugano et atteint les quarts de finale lors de ses débuts sur le circuit ATP, à Genève. A cela s’ajoutent le titre en double à Gstaad et, en septembre, ses débuts en Coupe Davis.
Le fait que sa deuxième moitié de saison était moins impressionnante que les six premiers mois ne préoccupe guère le Bernois, généralement calme: «Ce n’était pas mal, même s’il manquait les résultats de la première moitié de l’année. Mais j’ai quand même continué à développer mon jeu. Je n’ai simplement pas encore pu le mettre en pratique pendant les matches. Je suis curieux de voir où j’en suis maintenant et comment l’année va se dérouler pour moi.»
L’Australie au lieu de Dubaï
Contrairement aux deux dernières années, la saison 2022 de Dominic Stricker ne débutera pas par un voyage d’entraînement à Dubaï chez Roger Federer, mais en Australie. La semaine dernière, il s’est arrêté au deuxième tour du tournoi Challenger de la petite ville de Traralgon.
Les choses devraient mieux se passer à Melbourne, où Dominic Stricker participera à partir de lundi aux qualifications de l’Open d’Australie. Il doit passer trois tours pour se retrouver pour la première fois dans le tableau principal d’un Grand Chelem. «Il est difficile de dire quelles sont mes chances, poursuit le Bernois en regardant vers l’horizon. Les qualifiés ont toujours prouvé qu’ils pouvaient aussi passer quelques tours dans le tableau principal.»
Pour en arriver là, le gaucher doit pouvoir compter sur son service. Celui-ci était son meilleur coup lors de sa meilleure période de l’été dernier. C’est aussi grâce à ce service qu’il a pu vaincre de grands noms comme l’ancien vainqueur de l’US Open Marin Cilic ou l’actuel numéro 9 mondial Hubert Hurkacz.
Objectif: améliorer son classement
Si la qualification pour Melbourne ne suffisait pas, Dominic Stricker devrait encore faire un petit pas dans le classement mondial d’ici l’été pour se rapprocher à nouveau d’un tournoi majeur. Ses objectifs pour sa deuxième saison professionnelle sont donc clairs: «J’essaie de maintenir mon classement, voire de l’améliorer en direction du top 200, afin d’assurer ma place dans les qualifications des Grands Chelems.»
Carlos Alcaraz (18 ans, ATP 32) montre actuellement qu’il est possible de faire encore mieux en tant qu’adolescent. Dans son pays, l’Espagnol est déjà considéré comme le successeur de Rafael Nadal. Le fait qu’Alcaraz – bien qu’un an plus jeune que Stricker – ait déjà remporté son premier tournoi ATP l’année dernière à Umag est plus une motivation qu’un fardeau pour le Suisse: «Il a fait une année fantastique. Voir quelque chose comme ça me motive énormément et je vais continuer à mettre les gaz pour y arriver aussi.» Et peut-être que durant les dix prochaines années, nous assisterons à nouveau à un duel hispano-suisse au sommet du tennis mondial.