Peu avant l’Open d’Australie, le numéro 1 mondial s’est rendu «Down Under». Grâce à une dérogation médicale pour les personnes non vaccinées, «Nole» voulait participer au tournoi du Grand Chelem. Mais Novak Djokovic (34 ans) n’a finalement pas été autorisé à entrer dans le pays.
Cela a provoqué de grandes discussions chez les politiques et dans la population. Des Australiens résidant en Suisse racontent leur propre expérience.
Lucy Walker vit en Suisse depuis 23 ans déjà. Son pays lui manque beaucoup et elle aime retourner auprès de sa famille. Mais le coronavirus est venu contrecarrer ses plans. Comme beaucoup d’autres expatriés, elle ne peut pas se rendre en Australie avec ses enfants. «Cela fait cinq ans que je n’ai pas vu mes parents», confie-t-elle.
En quarantaine pendant deux semaines malgré la vaccination
L’année dernière, elle avait tout organisé pour se rendre en Australie, mais elle avait finalement dû annuler. «Nous avions toutes les autorisations pour retirer mes garçons de l’école pendant trois mois, mais je n’étais pas prête à payer tout cet argent pour rester enfermée dans une chambre d’hôtel durant les deux premières semaines.» Mi-janvier, elle retentera à nouveau sa chance.
Shane Aldous vit un scénario similaire. «Je trouve la situation très difficile.» L’homme de 45 ans trouve absurde de devoir rester deux semaines dans un hôtel malgré la vaccination. Il faut payer soi-même les frais d’hôtel, qui sont considérables. De plus, le prix des billets d’avion pour l’Australie est actuellement très élevé.
Shane Aldous rendait autrefois visite à sa famille en Australie tous les deux ans. Avec les réglementations et les mesures contre le Covid du gouvernement, ce n’est plus possible. Les mesures peuvent être modifiées du jour au lendemain.
«J’aimerais serrer mes frères et sœurs dans mes bras»
Jakab Kaufmann est lui aussi australien et réside en Suisse depuis plus de huit ans. «La pandémie m’a fait prendre conscience que les allers-retours en avion étaient un privilège.»
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«Je voudrais rentrer chez moi, serrer à nouveau mes amis, mes frères et sœurs dans les bras, goûter à nouveau à la formidable nourriture et m’allonger sur les belles plages», explique-t-il. Mais Jakab Kaufmann n’attendrait jamais du gouvernement qu’il lui accorde des privilèges spéciaux simplement parce que sa famille lui manque. «Mais j’aimerais aussi qu’un sportif ou n’importe qui d’une fédération sportive soit traité à la même enseigne que nous tous. Comment un étranger peut-il penser qu’il aura le dernier mot, avec ou sans visa, sur les conditions d’entrée dans un pays?» Il souhaite donc à Djokovic «un bon séjour et un agréable voyage de retour».