Le monde du tennis a été stupéfait par les performances de Belinda Bencic (28 ans), qui a brillé sur la scène internationale dès le mois de janvier. Huitième de finale à l’Open d’Australie, titre à Abu Dhabi, quart de finale à Indian Wells et retour express dans le top 100. Le tout moins d’un an après la naissance de sa fille Bella. La Suissesse a retrouvé sa place parmi l’élite mondiale – à sa propre surprise.
Championne olympique à Tokyo, Bencic occupe désormais la 42e place du classement WTA, un rang qui lui permet d’accéder directement aux plus grands tournois du circuit. Cette semaine encore à Madrid, où elle affrontera une joueuse issue des qualifications au premier tour, puis début mai au tournoi Masters de Rome.
«C’était sans doute un peu trop»
«En réalité, je ne pensais pas que j’allais jouer ici», a-t-elle confié à Blick, sur le tapis rouge du gala Laureus organisé également à Madrid. En début d’année, elle ne s’attendait pas à revenir si rapidement au plus haut niveau, ni à figurer à nouveau parmi les meilleures.
Ce retour réussi a toutefois bousculé ses plans puisqu'elle a dû renoncer aux qualifications de la Billie Jean King Cup, prévues à la mi-avril en Pologne. Un moment avec ses coéquipières suisses qu’elle affectionne pourtant particulièrement. La raison? Elle a ressenti le besoin de souffler: «J’ai réalisé que c’était sans doute un peu trop. J’avais besoin de cette courte pause et de quelques jours à la maison. Mon corps avait besoin de repos».
Une nouvelle vie avec Bella
Bencic assure vouloir gérer sa saison avec prudence: «Bien sûr, quand on est sur le court, on en veut toujours plus. Mais je ne veux pas arriver complètement épuisée dès le début de la saison sur gazon (ndlr: en juin). Cette pause pendant la Billie Jean King Cup, c’était une façon de prévenir l’usure physique et mentale».
Et les journées sans matches ni entraînements sont loin d’être calmes. Depuis la naissance de Bella, sa vie a radicalement changé: «Je ne sais pas comment je faisais pour me plaindre d’être fatiguée avant!», lance-t-elle en riant. «Je suis debout toute la journée: je m’entraîne, je m’occupe de Bella… Il se passe toujours quelque chose.» Aujourd’hui, ce rythme effréné est devenu sa nouvelle normalité: «Quand j’ai quelques heures de libre, ça me paraît presque bizarre».
Heureusement, les grands-parents veillent au grain pour que Belinda et son mari – qui occupe également le rôle de préparateur physique – Martin Hromkovic (42 ans), puissent de temps en temps souffler un peu. Comme lors du gala Laureus, où la mère de Martin gardait Bella pour la soirée.