Un paradoxe?
Michelle Gisin s'engage pour l'environnement

Michelle Gisin aime Kranjska Gora: elle y est déjà montée deux fois sur le podium. En dehors du ski, elle fait preuve d'un engagement pour une autre cause.
Publié: 09.01.2022 à 06:54 heures
Michelle Gisin voit plus loin que le ski. Mais cela lui vaut aussi des critiques.
Photo: Sven Thomann
Mathias Germann

Lorsque la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s’est rendue au Titlis (UR) au printemps dernier pour défendre la loi sur le CO2, Michelle Gisin était également à ses côtés. La skieuse d’Engelberg est l’ambassadrice de «POW – Protect Our Winters» (Protégez nos hivers) et tente de sensibiliser les gens à la protection du climat.

Son apparition avec la conseillère fédérale a suscité de nombreuses réactions positives, selon Michelle Gisin. Mais pas uniquement. «Il y en a aussi eu beaucoup de négatives», admet-elle.

Simonetta Sommaruga et Michelle Gisin se sont vues pour défendre la loi sur le CO2.
Photo: Philippe Rossier

La «Weltwoche», par exemple, a jugé Michelle Gisin «inapte» dans son rôle d’ambassadrice de la protection du climat. Dans un article, on pouvait lire: «Elle s’envole au printemps pour des entraînements dans le Grand Nord, et en été pour des entraînements dans la lointaine Argentine. Pour le début de la saison, elle prend également l’avion pour les Etats-Unis et le Canada. De retour en Europe, elle passe le reste de la saison à rouler d’un lieu de compétition à un autre dans un véhicule privé qui nuit au climat. En bref: si Michelle Gisin veut être crédible en tant que protectrice du climat, elle devrait immédiatement prendre sa retraite.»

«On peut aussi ne s’engager pour rien»

A quel point la championne olympique de combiné a-t-elle été touchée par les critiques de la «Weltwoche»? «Je n’ai pas du tout vu cet article», souligne-t-elle. Mais les réactions de colère sur son compte Instagram ne lui ont pas échappé. «Je suis consciente du décalage que j’ai à cause de ma profession. Mais il y a beaucoup d’autres aspects qui ont un impact sur l’environnement. Et là, j’essaie de me comporter de la manière la plus écologique possible», explique Michelle Gisin.

Les deux femmes sont montées sur le Titlis (UR).
Photo: Philippe Rossier

Elle souligne qu’en tant qu’ambassadrice, il ne s’agit pas pour elle de pointer du doigt les autres. «En fin de compte, je mets mon nom et ma notoriété au service de quelque chose. On peut aussi ne s’engager pour rien parce qu’on a peur des critiques – mais je n’aime pas ça.»

Yule, Vettel et Williams

Michelle Gisin n’est de loin pas la seule à s’engager pour l’environnement. Le Valaisan Daniel Yule est lui aussi ambassadeur de «POW». Encore plus célèbre, le quadruple champion du monde de Formule 1 Sebastian Vettel lutte lui aussi pour la protection du climat, tout comme la star du tennis Serena Williams (23 Grand Chelem à son actif). Il est logique qu’en raison de leurs professions, ils doivent eux aussi vivre avec des reproches similaires à ceux de Michelle Gisin.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la