«On se sent vraiment mal»
Michelle Gisin, son retour sur les skis après sa mononucléose

Michelle Gisin a des hauts et des bas sur et en dehors des pistes à cause de sa mononucléose. Elle se confie
Publié: 10.12.2021 à 12:48 heures
Avant les courses de St-Moritz, Michelle Gisin est revenue sur ces dernières semaines. Elle se sent de mieux en mieux.
Photo: Sven Thomann
Mathias Germann

Elle ne devrait pas être déjà de retour sur les skis. Pourtant, Michelle Gisin disputera déjà ses cinquième et sixième courses de la saison ce week-end à St-Moritz. «Les médecins sont effectivement surpris que je me porte aussi bien», déclare la skieuse d’Engelberg. Elle l’est aussi. Rien d’étonnant à cela, puisque sa mononucléose l’a complètement immobilisée cet été et cet automne. «C’est incroyable que je puisse à nouveau skier à ce niveau», s’enthousiasme-t-elle.

Alors qu’elle a manqué de force lors de la deuxième manche de l’ouverture de la saison à Sölden (25e), elle a fait étonnamment bonne figure à Levi (5e et 8e) ainsi qu’à Killington (11e). «Participer à trois courses en huit jours a été pour moi un énorme pas en avant.»

Des hauts et des bas

Mais Michelle Gisin n’est pas encore à l’abri d’un revers. Lorsqu’une personne est atteinte de la mononucléose, c’est généralement un marathon et non un sprint qui l’attend. «Comme je me pousse dans mes limites lors des entraînements, je dois m’attendre à ce qu’il y ait toujours un creux par la suite», explique-t-elle.

A quoi cela ressemble-t-il? «C’est comme si quelqu’un vous débranchait. On se sent comme après trois jours de gastro. Sans énergie et vraiment mal.»

Une spirale descendante

Michelle Gisin ne veut pas se plaindre et cela se voit. L’Obwaldienne décrit plutôt ce qu’elle ressent dans ces moments difficiles. «L’émotionnel est ce qu’il y a de pire. Je suis plongée dans une spirale descendante. Je sais que cela va s’arrêter, mais je ne peux pas me ressaisir, je ne me contrôle plus. Cela peut durer une demi-heure ou une heure entière», souffle-t-elle. Michelle Gisin est soulagée que son ami Luca De Aliprandini, sa famille et toute son équipe fassent preuve d’autant de compréhension à son égard.

La semaine dernière, la championne olympique de combiné s’est entraînée avec Wendy Holdener pendant deux jours à St-Moritz. Il s’agissait de ses tout premiers entraînements de vitesse de l’hiver. Personne n’attend d’elle qu’elle fasse des miracles sur la Corviglia. Mais qui sait, peut-être que Michelle Gisin se fera un beau cadeau quelques jours après son 28e anniversaire.

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