Un quatuor qui n'est habituellement pas sous les feux de la rampe aurait voulu sortir de l'ombre ce mercredi sur la grande scène des championnats du monde. Mais pour Thomas Tumler, Livio Simonet et Semyel Bissig (ainsi que pour Gino Caviezel – bien établi en Coupe du monde), le parallèle était déjà terminé mardi soir. La compétition finale se déroulera donc sans aucun Suisse – et au moins trois de ces quatre hommes sont toutefois habitués à la souffrance.
Thomas Tumler a déjà dû supporter de nombreuses et violentes douleurs dans sa vie. Des douleurs physiques et psychiques. Le Grison a perdu sa mère très tôt. Sa carrière sportive a été interrompue par des problèmes de santé.
Le spécialiste du géant et du super-G a connu son point le plus bas en janvier 2017: «En rentrant de Kitzbühel, j'ai ressenti de fortes douleurs, si bien que je ne pouvais plus sortir seul de ma voiture pour faire le plein. Je me suis alors sérieusement demandé si je voulais encore m'infliger tout cela à l'avenir.»
Le sportif originaire de Samnaun a tout de même décidé de poursuivre sa carrière. En décembre 2018, il a été récompensé pour la première fois avec une troisième place au géant de Beaver Creek. Son meilleur résultat en Coupe du monde, il l'a réalisé deux ans plus tard en terminant deuxième du parallèle de Chamonix.
L'athlète de 33 ans, qui est désormais entraîné par l'ancien champion olympique Sandro Viletta, a également réalisé des performances honorables cet hiver en Coupe du monde. Avec deux places dans le top 15 en géant, il a décroché son ticket pour les championnats du monde. C'est donc d'autant plus rageant qu'il n'ait pas pu montrer ce mardi ce qu'il a vraiment dans le ventre.
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Livio Simonet avait déjà pris sa retraite mentale
Il en va de même pour Livio Simonet. Le frère cadet du spécialiste du slalom Sandro s'est classé quatre fois dans le top 25 cette saison en Coupe du monde, alors que sa carrière semblait déjà terminée au printemps 2020. Ce fils d'un chauffeur de bus de Tiefencastel (GR) avait alors été retiré du cadre C en raison de ses performances médiocres en Coupe d'Europe. «Pour moi, il était alors clair que je mettais fin à ma carrière de skieur et que je commençais des études d'ingénieur.»
Mais comme il devait d'abord faire son école de recrues, il n'aurait pu commencer ses études qu'en 2021. «C'est pour ça que j'ai alors décidé de tenter à nouveau ma chance en tant que skieur de compétition après l'armée.» Une décision qu'il ne regrette pas, malgré l'élimination en parallèle.
Seymel Bissig dominait Marco Odermatt
Seymel Bissig a également connu des périodes turbulentes. Dans sa jeunesse, le Nidwaldien était considéré comme le meilleur de sa génération et celui qui viendrait à bout de la domination de Marcel Hirscher. Lors des championnats suisses juniors en 2013, Seymel Bissig a remporté l'or avec deux secondes d'avance sur Marco Odermatt.
Mais son ascension s'est ensuite arrêtée en Coupe du monde. Notamment en raison d'une grave blessure au genou. Après avoir obtenu son meilleur résultat en Coupe du monde en novembre 2020 avec une 5e place à Lech Zürs, Seymel Bissig a été victime d'une rupture des ligaments croisés au printemps 2021. Lors du géant de Coupe du monde de Schaldming, le skieur de 26 ans s'est classé dans les points pour la première fois depuis cette opération. Malheureusement, il a lui aussi été éliminé mardi soir.