Une farce? Non, ce Team Event des Championnats du monde de Courchevel/Méribel (F) n'en est pas une, contrairement à celui de Cortina (It) en 2021. Mais il l'a frôlée de très près. Dans les Alpes savoyardes, tout s'est longtemps déroulé comme prévu – les parcours rouge et bleu étant aussi rapides l'un que l'autre. Si la Suisse s'est fait éliminer par le Canada dès les quarts de finale, c'est de sa propre faute – Wendy Holdener, Andrea Ellenberger, Semyel Bissig et Livio Simonet étaient tout simplement trop lents.
Mais lors de la demi-finale entre l'Autriche et la Norvège, tout le monde a retenu son souffle. L'équipe autrichienne a perdu les deux premiers duels et a donc besoin (au moins) de deux victoires pour passer. Franziska Gritsch (Aut) se prépare à aller chercher le point du 1-2. Elle est bien partie lorsque Maria Therese Tviberg (Nor) est déstabilisée à la huitième porte et glisse directement sur la ligne de course de son adversaire.
L'Autrichienne a parfaitement réagi, a planté sur les freins et a ainsi évité l'accident. «J'ai vu du coin de l'œil qu'elle ne pouvait plus freiner, raconte-t-elle. C'est sûr que ça craint quand on est gênés. Au final, je suis contente d'être en bonne santé.» Lors du dernier des quatre duels, Stefan Brennsteiner a finalement perdu contre Alexander Steen Olsen et les Scandinaves se sont qualifiés pour la finale.
«Pas de règle» en ski
Revenons à Maria Therese Tviberg et à sa chute. Elle ne peut plus participer à la finale, bien que l'Autrichienne ait évité une collision. Sa remplaçante Kristin Lysdahl et ses coéquipiers ont remporté l'argent, l'or étant finalement revenu aux États-Unis. L'incident survenu en demi-finales continue toutefois de faire parler de lui après la course. «En snowboard, il y aurait eu un re-run dans une telle situation, mais chez nous, il n'y a pas de règle de ce genre», explique Herbert Mandl, le directeur alpin de la Fédération autrichienne.
Car même si Stefan Brennsteiner avait gagné sa manche, les Autrichiens auraient été éliminés. Franziska Gritsch avait perdu beaucoup de temps lors de cet incident, sans en être responsable. Le scandale aurait été programmé d'avance. Mais qu'à cela ne tienne: Herbert Mandl estime que «c'est la dernière fois que nous avons couru un événement par équipe lors d'une grande manifestation».