Niels Hintermann a franchi une étape importante sur son chemin semé d'embûches pour retrouver le monde du ski professionnel. Sur la piste des Championnats du monde de Saint-Moritz, le Zurichois, qui a reçu en octobre le diagnostic d'un cancer des ganglions lymphatiques, a effectué la semaine dernière un entraînement de vitesse pour la première fois depuis sa maladie.
«En résumé, je peux dire que mon retour sur les skis en descente et en Super-G a nettement mieux fonctionné que je ne le pensais en arrivant en Engadine. Mais logiquement, j'ai encore de bonnes lacunes, surtout dans le domaine de la condition physique, explique le triple vainqueur en Coupe du monde. Après n'avoir fait que des petits virages le premier jour, j'ai enchaîné quelques courses de super-G 24 heures plus tard. Mercredi, j'ai dû accepter une baisse de régime. Pendant la nuit, j'ai dû me rendre compte que j'avais encore un peu de mal avec l'altitude après la chimiothérapie. J'ai donc très mal dormi. J'ai donc dû renoncer à l'entraînement de descente prévu ce matin-là.»
Mais le jeudi et le vendredi, Niels Hintermann s'est entraîné très correctement à la descente. «C'était vraiment très amusant. Seul un panoramique m'inspirait un grand respect, car la piste y était assez agitée. J'ai donc réduit le rythme en conséquence pour ce passage.»
«Niels a skié de manière très solide»
Reto Nydegger, l'entraîneur en chef de l'équipe de vitesse, tire également un bilan positif de cette semaine d'entraînement: «Au départ, je pensais que Niels ne skierait que des virages courts pendant ce camp. Mais finalement, il a participé à une dizaine de descentes et a skié de manière très solide. Sur le visage de Niels, on pouvait lire une joie enfantine. Je suis sûr que cette joie d'avoir réussi son retour sur les skis le poussera à travailler dur pendant la préparation estivale.»
Reto Nydegger prévoit un camp de descente de plusieurs semaines en Amérique du Sud en septembre avec son équipe de stars composée du champion du monde Franjo von Allmen et du vainqueur de Bormio Alexis Monney. Après le premier test à Saint-Moritz, tout porte à croire que Niels Hintermann entreprendra lui aussi le voyage dans les Andes l'automne prochain.