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Lara Gut-Behrami: «Il ne faut pas regarder que les zéros sur le contrat»

Lara Gut-Behrami a connu une saison couronnée de succès. La star du ski revient sur l'hiver sans sponsor de tête, parle de records et de chiffres et de sa nomination pour un Laureus Sports Award.
Publié: 02.04.2025 à 14:27 heures
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Lara Gut-Behrami revient sur une saison mouvementée.
Photo: AFP
Ramona Bieri

Lara Gut-Behrami (33 ans) a vécu une saison de ski qui a embrassé tout le spectre des émotions. Tout a commencé par des larmes à Sölden (Autriche), où la Tessinoise a, le cœur lourd, renoncé à prendre le départ du slalom géant de fin octobre. Un mois plus tard, elle lançait enfin sa saison à Killington (États-Unis), avec une modeste 13e place. À ce moment-là, elle était loin de se douter qu’elle allait entrer dans l’histoire dans les mois qui suivraient.

Au total, Gut-Behrami a signé dix podiums et remporté trois victoires. Lors du slalom géant final à Sun Valley (États-Unis), elle a marqué la discipline de son empreinte en fêtant un 100e podium en carrière et une dixième victoire dans la spécialité. Elle devient ainsi la première skieuse à compter au moins dix succès dans trois disciplines: 13 en descente, 24 en super-G et désormais 10 en géant. À cela s’ajoute un sixième petit globe de cristal en super-G — un record absolu. Aucune autre skieuse n’avait atteint ce chiffre auparavant.

«Les chiffres sont là pour être dépassés»

Malgré ces exploits, Gut-Behrami relativise l’importance des statistiques. «Les chiffres sont là pour être dépassés, pour repousser les limites», explique-t-elle dans une interview à la RSI. «Avant moi, des athlètes ont gagné bien plus, et il y en aura encore beaucoup après moi.» Pour elle, les records restent des objectifs stimulants, mais ce qu’elle retient surtout, c’est «ce sentiment de bonheur dans le moment présent, sans devoir penser à hier ou à demain».

Cette saison, Gut-Behrami a aussi fait parler d’elle pour ce qu’elle ne portait pas: un sponsor sur son casque. Après douze ans de collaboration avec Ragusa, le logo n’y figurait pas cet hiver. Un choix assumé. «Les sponsors sont importants, mais il faut savoir à quel prix on fait les choses et pourquoi on les fait», confie-t-elle. Avec le temps, elle a appris à se poser les bonnes questions: «Pourquoi, comment et avec qui je fais cela?» Car trop souvent, selon elle, les athlètes ne voient que «les zéros sur le contrat» sans se demander si l’engagement a vraiment du sens. Elle insiste: pour elle, une collaboration doit être authentique.

Si elle n’a pas réussi à défendre son titre au classement général de la Coupe du monde, Gut-Behrami pourrait tout de même décrocher une prestigieuse distinction. Elle est en effet nominée pour un Laureus Award dans la catégorie Comeback de l’année. «Une surprise totale à laquelle je ne m’attendais pas du tout», admet-elle. «D’autres sports ont une portée bien plus mondiale.» Être en lice représente pour elle «un immense honneur». Elle a d’ores et déjà confirmé sa présence à la cérémonie, prévue le 21 avril à Madrid (Espagne).

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