«À notre tour d’organiser une belle fête du ski.» C’est par ces mots que Bruno Huggler, le directeur de l’Office du tourisme de Crans-Montana, a ouvert la conférence de presse donnée à la veille des courses de Coupe du monde masculine dans la station valaisanne. S’il ne faisait pas trop de doutes que la descente et le super-G prévus ce week-end allaient avoir lieu sans encombres, il en allait tout autrement pour les Mondiaux 2027, également attendus sur la piste Nationale.
Bien que l’événement soit prévu dans deux ans, il est sur toutes les lèvres en cette fin février. Il faut dire que les organisateurs ont tremblé. En cause, un recours déposé par les opposants au sujet de l’aménagement du nouveau stade d’arrivée qui s’est retrouvé sur la table du Tribunal fédéral.
«Je suis passé par tous les états d’âme»
Heureusement pour eux, ce dernier a finalement balayé ce recours mercredi, synonyme de feu vert pour les travaux. La fin d’un long feuilleton. «Ce n’est pas une surprise, car nous étions d’emblée convaincus du résultat. Mais je vous avoue que je suis passé par tous les états d’âme ces derniers mois et je suis donc soulagé», confie Nicolas Féraud, président de la Commune de Crans-Montana.
Cette décision, accompagnée de concessions qui satisfont les deux parties, permettra donc à l'ouvrage de débuter sans tarder davantage, en principe ce mardi après la pose des dernières signatures et tout juste après la fin de l’étape de Coupe du monde. Les opérations arriveront à leur terme au mois de novembre de l’année prochaine.
Enfin parler de ski
Les organisateurs entendent bien continuer à dialoguer avec le voisinage d’ici là, dans l’optique de définitivement passer à autre chose. «Les journalistes vont enfin pouvoir parler de ce pourquoi nous sommes là: le ski», s’est réjoui Nicolas Féraud. «C’était important pour Crans-Montana de mettre un terme à cette incertitude.»
Outre le soulagement, le Valaisan se dit également satisfait de pouvoir envisager l’avenir avec sérénité: «Ces aménagements dans le stade d’arrivée vont nous permettre d’avoir des courses de Coupe du monde régulièrement. Cela ouvre aussi un horizon vers les Jeux olympiques de 2038.»
Alors que l'anxiété se faisait de plus en plus sentir chez les différents partenaires tels que le canton du Valais, Crans-Montana peut donc enfin préparer le rendez-vous de 2027 la tête libre: «Aujourd’hui, tout le monde respire à Crans-Montana», conclut Nicolas Féraud.
Montée en puissance
Didier Défago, le directeur de ces Mondiaux valaisans, entend maintenant se concentrer pleinement sur l’aménagement de la piste pour les coureurs. «Nous avons eu d’excellents retours de la part de la Fédération internationale de ski ainsi que des coureurs, mais il pourrait y avoir des adaptations encore.» L’orientation plein sud de la piste Nationale pourrait en effet conduire les organisateurs à effectuer quelques modifications. Dès ce samedi, mais également lors des épreuves de l'an prochain, la phase de test sportive pourra véritablement commencer. Mais le champion olympique de Vancouver nuance: «C’est certain que c’est un test, mais nous accueillons tout de même l’élite mondiale du ski ici ce week-end. Il s’agit donc déjà d’être prêt. Je parlerai plutôt d’une montée en puissance avant les Mondiaux.»
Place donc à la compétition ce week-end, avant une autre phase d'ajustement en 2026, puis le grand rendez-vous du 1er au 14 février 2027.