«Je n'ai pas trop compris ce qui s'est passé, mais je me suis vite retrouvé à terre. J'étais content de me relever sans blessure, même si j'étais un peu choqué comme chaque fois qu'on chute en descente», a raconté en zone mixte le skieur de 26 ans, sans cacher sa déception.
Dans le cadre d'une qualification interne décidée la veille, le Martignerain devait se battre avec le Vaudois Gaël Zulauf et le Valaisan Christophe Torrent lors de cet entraînement pour obtenir l'un des deux derniers billets pour la descente de la «Nationale». Les deux autres Romands, qui ont rallié la ligne d'arrivée, prendront donc le départ samedi au sommet de Bella Lui.
«J'avais à coeur de skier devant mon public. Malheureusement, ça ne va pas le faire pour la descente. Et ma place n'est pas non plus garantie en super-G, car il y a beaucoup de monde qui pousse derrière. Les entraîneurs m'ont fait comprendre que ce n'était pas forcément acquis d'avance», a lâché Arnaud Boisset, victime d'une commotion cérébrale en décembre lors de sa première chute sur la Birds of Prey. L'annonce de la sélection de Swiss-Ski vendredi après-midi, dans laquelle il n'apparaît pas, a confirmé les doutes du Valaisan.
Près d'un an après être monté pour la première fois sur le podium en Coupe du monde, lors du super-G des finales de Saalbach, Arnaud Boisset envisageait, à chaud, de déjà mettre un terme à sa saison: «Il faudra aussi réfléchir à si ça vaut la peine de skier encore cet hiver, car si je tombe à chaque fois que je dépasse les 100 km/h, c'est quand même pas top...»
Quelques heures plus tard, il a confirmé cette éventualité dans un communiqué de Swiss-Ski. «J'ai remarqué que mon corps avait encore besoin de temps pour se rétablir complètement, afin que je puisse retrouver le niveau qui était le mien avant ma chute (à Beaver Creek)», a-t-il écrit.