Champion du monde du combiné l'hiver dernier, Pinturault, 32 ans, souffre d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche. Il doit être opéré la semaine prochaine.
Arrêter, «ça m'a traversé l'esprit quand j'étais à l'hôpital», a-t-il admis. «J'y ai pensé et encore aujourd'hui ce n'est pas si simple, je ne sais pas si j'arriverai à retrouver mon meilleur niveau et à être compétitif. Mais l'envie est là, de revenir, je ne pense plus à arrêter.»
Pinturault, qui possède le plus beau palmarès en activité du circuit masculin avec 34 succès en Coupe du monde, avait engagé cette saison un virage vers la vitesse pour sa fin de carrière, renonçant au slalom pour découvrir la descente.
«Est-ce que je continuerai la descente? Je n'en suis pas là», a estimé le skieur. «Je serai peut-être amené à faire des choix pour être performant mais j'ai envie de poursuivre cette quête.»
Papa depuis quelques jours
Papa depuis quelques jours, il avait réalisé jeudi son premier Top 10 en descente, prenant une belle 9e place sur la première descente au programme à Wengen.
L'étape suisse a été marquée par plusieurs chutes grave - coutant également la saison au Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, no 2 des deux derniers hivers - et des athlètes du circuit ont critiqué le calendrier très chargé de la Fédération internationale de ski, qui épuisent des organismes poussés à la limite.
«On a beaucoup d'étapes toujours sur la même période, ça crée une surcharge et nous les athlètes, on a toujours été contre ça», a expliqué Pinturault. «Je ne sais pas si ma blessure est liée à ça (...) mais quand on finit l'étape par la plus longue descente de l'hiver, on a clairement envie de balancer les athlètes à l'hôpital», a-t-il regretté.
La Coupe du monde masculine de ski alpin se poursuit vendredi à Kitzbühel en Autriche, où deux descentes et un slalom sont au programme.
(ATS)