Il y a deux ans, tout se passait encore bien à Zauchensee. Le Covid était encore loin, et le bar était proche. On y faisait la fête comme on le voulait. Au milieu de tout ce remue-ménage, Corinne Suter. La Schwytzoise a remporté sa première course de Coupe du monde le 11 janvier 2020 dans la station autrichienne. «Ce sont des souvenirs merveilleux. Aujourd’hui, l’émotion n’est bien sûr plus au même niveau, car il n’y a pas de spectateurs et nous devons garder nos distances partout. Pourtant, je suis arrivée ici avec un très bon état d’esprit. C’est extrêmement cool de revenir.»
Une chose est sûre: Corinne Suter ne pourra cette fois pas prendre ses proches dans ses bras après la course. Ils ont dû rester à la maison. «Ce n’est pas la même chose, mais je sens quand même leur soutien», explique la spécialiste de la descente.
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Corinne Suter n’est pas une personne qui vit dans le passé. Elle essaie de tirer le meilleur parti de cette situation – même si elle n’était pas encore parmi les meilleures lors des entraînements (14e et 10e rangs). «Je me sens bien et la piste me plaît beaucoup. La pente raide au départ est géniale, ensuite il y a quelques parties de glisse et en bas ça devient technique. Il y a tout ce qu’il faut pour faire une bonne descente.»
Son hiver ne fait que commencer
En tant que «tenante du titre», Corinne Suter ne ressent pas de pression particulière à Zauchensee. «La victoire de l’époque ne m’a pas changée», estime-t-elle. La championne du monde de descente essaie également de rester décontractée: ni sa violente chute à l’entraînement cet automne, ni la supériorité de l’Italienne Sofia Goggia ne lui donnent des maux de tête. «Je me sens très bien. Et Sofia cherche et trouve actuellement la ligne la plus dangereuse, c’est ce qui la différencie de nous autres. Mais je ne la regarde pas, je cherche ma propre limite.»
Corinne Suter le sait, son hiver commence vraiment maintenant! Alors qu’il y a déjà eu douze épreuves techniques, seulement sept courses de vitesse ont eu lieu. Cela va changer dans les prochaines semaines: d’abord à Zauchensee ce week-end, puis à Cortina et enfin à Garmisch. Et ensuite, ce sera le départ pour les Jeux olympiques de Pékin. «Ce sera stressant, mais je m’en réjouis», sourit Corinne Suter.