Loïc Meillard avait imaginé un autre début pour cette saison de Coupe du monde. Après avoir été disqualifié lors du slalom d'ouverture à Gurgl (AUT), le Valaisan n'a pas encore pu briller avec des résultats de premier plan. «Je ne skie définitivement pas pour être huitième», a déclaré le skieur de 27 ans à Alta Badia.
Loïc Meillard a déjà prouvé à suffisance qu'il avait le potentiel pour se classer régulièrement dans le top 3. L'hiver dernier, le Valaisan originaire de Neuchâtel est monté cinq fois sur le podium en Coupe du monde et a remporté l'argent en géant aux Mondiaux de Courchevel, derrière Marco Odermatt.
Manque de confiance dans son ski
Pourquoi Loïc Meillard n'a-t-il pas encore réussi à monter sur le podium cet hiver? «D'un point de vue purement technique, il ne manque absolument rien à Meillard. Personne ne sait utiliser le ski intérieur de manière aussi géniale que Loïc», affirme l'analyste autrichien Hans Knauss. Le vainqueur de Kitzbühel en 1999 ajoute un grand «mais»: «Loïc manque actuellement de confiance pour aller à la limite à chaque virage.»
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Ancien grand skieur allemand, Felix Neureuther observe Meillard de très près en tant que consultant pour sa chaîne de télévision nationale. L'ancien champion de géant et de slalom a remarqué «que le système de Loïc ne fonctionne pas comme il le devrait dès que la piste devient plus difficile. Je suppose que ce problème est dû à sa chaussure. Et comme il manque de confiance dans le réglage du matériel, il n'ose pas non plus aller à la limite à chaque virage.»
Souffre-t-il de la domination d'Odermatt?
D'autres initiés soupçonnent depuis longtemps que Meillard est également brisé par la domination de son coéquipier Marco Odermatt, qui gagne tout. «L'hiver dernier, Loïc a remporté de manière exceptionnelle le géant de Schladming – auquel Odermatt n'a pas pu participer après sa blessure au genou subie à Kitzbühel. À l'époque, j'étais certain qu'après cette performance grandiose, Meillard allait régulièrement se battre pour la victoire. Mais depuis le retour de Marco, Loïc n'a plus gagné», constate Hans Knauss.
En raison du légendaire Hermann Maier, l'Autrichien sait par expérience qu'il n'est pas facile d'avoir un sportif du siècle dans sa propre équipe. «Herminator a été pour moi à la fois une malédiction et une bénédiction, explique l'ancien skieur de 52 ans. Bien qu'à l'époque je me sois régulièrement classé dans le haut du classement, moi et d'autres coéquipiers avons toujours été dans l'ombre, car les journalistes et les puissantes entreprises autrichiennes se sont jetés sur lui. Mais en même temps, Hermann m'a rendu meilleur.»
A un moment donné, Knauss s'est rendu compte que les deuxièmes places ne suffisaient pas pour être vraiment perçu: «C'est là que je suis allé encore plus loin dans la limite.»
Meillard est l'un des plus travailleurs
Felix Neureuther a fait des expériences similaires dans ses duels avec l'octuple vainqueur du classement général de la Coupe du monde Marcel Hirscher. «Si Hirscher n'avait pas été là, je n'aurais pas 13 mais 26 victoires en Coupe du monde et deux médailles d'or aux Championnats du monde à mon actif», compte l'Allemand.
«Je suis néanmoins reconnaissant que Marcel ait été mon concurrent, car c'est uniquement grâce à lui que j'ai pu donner le maximum de moi-même. Parce qu'il était si fort, j'ai su que je devais me lever tôt pour m'entraîner, même à Noël et au Nouvel An.» Mais Meillard n'a jamais manqué d'attitude face au travail – cet employé de banque de formation est l'un des travailleurs les plus acharnés du cirque skiable.