C’est un ouf de soulagement pour Marco Odermatt! Après sa 7e place en descente et son élimination en super-G, le skieur suisse devait impérativement faire une médaille pour ne pas considérer ces Jeux olympiques comme totalement ratés. Mieux, c’est le Graal que le Nidwaldien a décroché à Pékin.
En géant, «Odi» a su se ressaisir. En tête après la première manche, il a confirmé dans la seconde. Dans sa discipline de prédilection (4 victoires en 5 courses cette saison avec les JO), le Nidwaldien a devancé le Slovène Zan Kranjec et le Français Mathieu Faivre.
«C'est incroyable. C'était vraiment très dur avec la neige et cette visibilité. Sans oublier cette pause de plus de cinq heures entre les deux manches», a commenté le nouveau champion olympique au micro de la RTS.
«En n'attaquant pas, on termine 4e»
Auteur d’une deuxième manche de folie, le vice-champion olympique Zan Kranjec a fait douter dans les chaumières en Suisse. Avec «seulement» 78 centièmes au moment de s’élancer en deuxième manche, Marco Odermatt a dû réaliser le deuxième meilleur temps de manche pour être sur le toit du monde.
«C'est un rêve, a-t-il soufflé. Avant de m'élancer sur le second parcours, je n'ai rien voulu savoir de la situation en bas. Parce que je voulais attaquer encore une fois. Parfois, si tu connais l'avance que tu as en partant, tu te retiens et c'est comme ça que tu termines 4e.»
Marco Odermatt a également confié au micro de la SRF avoir changé tous ses réglages entre les deux manches. «Ça demande un certain courage», précise-t-il. Un courage récompensé par la médaille d'or, la troisième dans ces JO pour la Suisse. En tout, la délégation a déjà récolté huit breloques.
Après l'élimination de Justin Murisier et Loïc Meillard, Gino Caviezel était le seul autre Suisse en deuxième manche. Le skieur grison décroche un superbe diplôme en terminant 7e, à 1"85 de son coéquipier.