Max Julen fait partie des légendes suisses du ski alpin. En 1984, le Haut-Valaisan a remporté la médaille d'or en slalom géant – sa discipline de prédilection – aux Jeux olympiques de Sarajevo. En janvier 1983, à Adelboden, il a réalisé le seul triplé suisse à ce jour en Coupe du monde aux côtés de Pirmin Zurbriggen et de Jacques Lüthy.
Mais aujourd'hui, les coups du sort se succèdent pour Max Julen. Lors des récentes intempéries à Zermatt, son hôtel, le «Beau Rivage» et son restaurant, «Chez Max Julen», ont été inondés. «L'espace spa, la cave à vin, la salle de fitness et les installations sanitaires du troisième sous-sol étaient complètement sous l'eau. Et dans le restaurant, le niveau d'eau et de boue était d'environ un demi-mètre», déplore l'ancien champion.
Un fils décédé à 23 ans
Etant donné l'ampleur des dégâts, Max Julen ne pourra rouvrir son établissement quatre étoiles qu'en hiver. La légende du ski suisse sait toutefois mieux que personne à quel point les choses peuvent être pires. Il en a d'ailleurs fait l'expérience, il n'y a pas si longtemps: «Tous les dégâts de l'hôtel, sans exception, peuvent être réparés. Mais l'un de mes fils ne reviendra malheureusement jamais.»
Max Julen parle ici de Marc, le cadet de ses trois fils – qu'il a tous eus avec sa femme Karin. Longtemps considéré comme un talent du golf, Marc a vu sa vie basculer après un test de performance, lors duquel une malformation cardiaque irréversible a été découverte. En octobre 2022, il est décédé à 23 ans des suites d'une dysplasie ventriculaire droite arythmogène (DVDA).
Comment surmonter une telle tragédie? Max Julen l'assure: la foi catholique a fortement aidé. «Il n'y a rien de pire que de perdre un enfant. Malgré tout, je crois que tout a un sens dans la vie», explique l'ancien champion, dont la résilience ne peut qu'impressionner.