Le secret a enfin été dévoilé. Après 20 ans de tenues aux couleurs de Swisscom, les skieurs suisses vont principalement porter du rouge et du orange — même si le blanc et le jaune sont également de la partie. La tenue de course du nouveau sponsor Sunrise s’appelle «Levada», ce qui signifie «lever de soleil» en romanche. «Les couleurs très chaudes me plaisent beaucoup. Je la trouve extrêmement belle», déclare la championne du monde et championne olympique Corinne Suter.
«La combinaison la plus rapide du monde»
Le développement de la nouvelle combinaison a duré un an et demi. D’une part, elle devait plaire sur le plan esthétique et d’autre part, elle devait être fonctionnelle. Qu’est-ce que cela signifie? Dans un premier temps, la combinaison doit être à la bonne taille. Pour cela, les mensurations des athlètes ont été prises au moyen d’un scanner. Mais surtout, la tenue doit être efficace. Et c’est là que le président de Swiss-Ski, Urs Lehmann, annonce tout simplement que «c’est la combinaison la plus rapide du monde!»
Des propos qui ne seront pas appréciés en Autriche, l’éternelle rivale de la Suisse en ski alpin. «Nous vivons en effet de cette rivalité. Mais nous sommes de très bons amis. Par contre, quand il s’agit d’être à la première place du classement, nous devons veiller à être tout en haut», souligne Urs Lehmann. Est-ce que ce sera le cas la saison prochaine? Pour rappel, les Autrichiens ont remporté le classement des nations lors du dernier exercice. De très peu, certes, avec 10’667 points contre 10’410. Mais tout de même.
Les couleurs sont importantes
Existe-t-il des couleurs qui sont plus rapides que d’autres? On dit des grandes surfaces noires qu’elles ralentissent. «Les dégradés de couleurs et les coutures sont décisifs, souligne Urs Lehmann. Ils peuvent décider des centièmes. Et donc, de l’or ou de l’argent.»
Karl Frehsner a joué un rôle important dans le développement de «Levada». Le légendaire entraîneur âgé de 83 ans a regardé de près les tests en soufflerie de Mauro Caviezel. «Grâce au travail de Karl, j’ai un très bon sentiment», a expliqué le spécialiste de la vitesse.
L’un ou l’autre athlète n’aurait-il pas souhaité une combinaison de ski plus extravagante? C’est par exemple le cas du slalomeur valaisan Daniel Yule: «Elle n’est pas aussi mythique que la combinaison fromage, mais elle est très élégante. Je l’aime bien. Et j’espère qu’on la verra souvent sur le podium!»